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Actualités - CHRONOLOGIE

Inspection sans problème d'un site présidentiel en Irak

Une équipe d’experts en désarmement et de diplomates a commencé jeudi sans problème la première inspection d’un des huit sites présidentiels en Irak. Si, «jusqu’à présent, tout se passe bien», ainsi que l’a reconnu le porte-parole de l’UNSCOM Janet Sullivan, l’ambassadeur US auprès de l’ONU Bill Richardson a jugé, lui, qu’il convenait d’attendre quelque temps avant de juger l’attitude de Bagdad A Genève où il devait prendre la parole devant la commission des Nations Unies sur les droits de l’homme, M. Richardson a déclaré devant des journalistes: «Jusque-là, les inspections se sont bien déroulées. Nous sommes satisfaits de constater que l’accord signé par le secrétaire général est appliqué». Mais, a-t-il ajouté, «le vrai test sera le respect (de l’accord par Bagdad) sur une longue période». «Nous continuons de penser que la situation est grave. Nos forces vont rester dans la région jusqu’à ce que nous soyons satisfaits du respect par l’Irak» de l’accord, a ajouté M. Richardson. Avant d’entamer cette inspection, le diplomate sri lankais Jayantha Dhanapala, nommé par M. Annan à la tête du groupe spécial formé pour les seules inspections des sites présidentiels, s’est dit «convaincu qu’avec la bonne volonté des deux parties (l’Irak et l’ONU), nous serons capables d’appliquer l’accord» qui a mis fin à une crise de quatre mois. «Ils ne savent pas où nous nous rendons où quel site nous allons inspecter», a indiqué M. Dhanapala, qui a répété ces derniers jours que les inspections se feraient sans préavis. Mais les diplomates avaient révélé dès mercredi soir à la presse la date de la première inspection et avaient même indiqué à une agence de presse que le palais de Radwaniyah serait visé. «Nous ne voulons surprendre personne», a indiqué jeudi le diplomate italien Pietro Cordone. Selon lui, «il y a eu une notification (des autorités irakiennes), mais sans donner de détails spécifiques». Selon des sources de l’ONU, les Irakiens s’attendaient depuis longtemps à une première visite mais l’élément de surprise reviendra une fois que les première inspections auront eu lieu. Un convoi d’une vingtaine de véhicules transportant des inspecteurs de l’UNSCOM, accompagnés par des diplomates de haut rang, est entré dans une zone de sécurité entourant le site, dans l’ouest de la capacité irakienne, ont rapporté des témoins. Il était escorté par une dizaine de voitures irakiennes. Les sites visés, couvrant près de 31,5 kilomètres carrés au total selon l’ONU, étaient jusque-là interdits aux experts internationaux en désarmement. Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne avaient menacé l’Irak de représailles militaires s’il continuait à refuser leur accès aux inspecteurs à la recherche d’armes de destruction massive. Aux termes de l’accord, et pour répondre au souci de Bagdad qui souhaitait voir sa souveraineté respectée, des diplomates accompagnent les experts de l’UNSCOM et de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Sur un autre plan, l’Irak et l’ONU ont entamé à Bagdad des pourparlers sur l’expansion du programme «pétrole contre nourriture» que l’organisation internationale a décidé de porter de 2 à 5,2 milliards de dollars par semestre. Selon le porte-parole du coordinateur de l’ONU pour les affaires humanitaires en Irak, M. Eric Falt, les discussions vont se poursuivre la semaine prochaine. Elles interviennent après une première session à New York entre le ministre irakien des Affaires étrangères Mohamed Saïd Sahhaf et le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan. L’Irak a indiqué qu’il n’avait pas la capacité de produire du brut pour plus de 4 milliards de dollars faute de pièces de rechange pour ses installations pétrolières. «C’est un processus qui prendra quelque temps, avec des décisions requises au niveau du secrétaire général de l’ONU et du Conseil de Sécurité», a indiqué M. Falt. Une équipe d’experts de la firme néerlandaise Saybolt a quitté Bagdad dimanche après avoir évalué pendant deux semaines l’état des infrastructures pétrolières pour déterminer si l’Irak peut augmenter ses exportations de brut. En fonction de son rapport, le Conseil de Sécurité devra décider s’il autorise la fourniture à l’Irak de pièces détachées pour la réparation de ses infrastructures. Ce programme, une dérogation à l’embargo international imposé à l’Irak après son invasion du Koweit en 1990, est entré en vigueur en décembre 1996. Jusqu’à présent, l’Irak a reçu 100% de quantités de vivres prévues pour la première phase (décembre 1996-juin 1997) et 75% pour la deuxième phase (juin-décembre 1997), a indiqué M. Falt. Le premier lot de vivres prévu pour la troisième phase (décembre 1997-juin 1998) est arrivé cette semaine en provenance de Jordanie.
Une équipe d’experts en désarmement et de diplomates a commencé jeudi sans problème la première inspection d’un des huit sites présidentiels en Irak. Si, «jusqu’à présent, tout se passe bien», ainsi que l’a reconnu le porte-parole de l’UNSCOM Janet Sullivan, l’ambassadeur US auprès de l’ONU Bill Richardson a jugé, lui, qu’il convenait d’attendre quelque...