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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Deux heures d'entretiens hier à Vienne entre Klima et Hariri Israël doit appliquer sans condition la 425, affirme le chancelier autrichien (photo)

Le chancelier autrichien, M. Viktor Klima, a annoncé hier qu’il allait effectuer une visite officielle au Liban dans la seconde moitié de cette année dans le but de renforcer les relations bilatérales entre les deux pays. M. Klima a donné ces indications lors d’une conférence de presse conjointe avec le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, arrivé à Vienne mercredi soir pour une visite de deux jours. Le chancelier a appelé Israël à mettre en œuvre «sans condition» la résolution 425 de l’ONU, soulignant que son pays, qui assumera la présidence de l’Union européenne (UE) en juillet prochain, avait des idées précises pour relancer les négociations syro-israéliennes, sans donner de plus amples détails. M. Hariri a entamé ses entretiens officiels par un tête-à-tête de 1h45 avec M. Klima. Une réunion élargie a ensuite groupé de hauts responsables autrichiens ainsi que les ministres Fouad Siniora et Nadim Salem, le secrétaire général de la présidence du Conseil, M. Hicham el-Chaar, et les conseillers de M. Hariri, MM. Nouhad Machnouk, Daoud Sayegh et Abdel Latif Chamaa. Lors de la conférence de presse conjointe qui a suivi, M. Klima a donc déclaré qu’«Israël doit appliquer sans condition la résolution». «Nous considérons que la reprise des négociations avec la Syrie est une nécessité, a-t-il ajouté. C’est pour cela que nous allons déployer des efforts dans ce sens. Nous avons discuté des détails de ce dossier avec le président Hariri et je pense qu’il est inopportun d’en parler maintenant». A-t-il ressenti lors de sa récente visite en Israël une volonté réelle de retrait du Liban-Sud? «Nous avons entendu beaucoup de rumeurs, a répondu M. Klima. Nous attendons de voir si le cabinet israélien va prendre la décision d’évacuer le Sud lors de sa réunion dimanche prochain. Un éventuel retrait serait une bonne chose pour l’accélération du processus de paix. Si l’évacuation n’a pas lieu, cela voudra dire que la situation est très compliquée». Le chancelier a réaffirmé que le rôle de l’Europe dans le processus de paix est complémentaire à celui des Etats-Unis. «Je crois que Washington et l’UE doivent œuvrer de concert pour faire progresser le processus de paix à travers des initiatives conjointes, a-t-il dit. Ce travail doit être le fruit d’une action collective à laquelle participeraient les pays arabes et Israël». M. Klima a par ailleurs estimé que l’instauration d’un partenariat entre le Liban et l’Europe passe d’abord par le renforcement des liens entre Beyrouth et l’Europe. «Je vais essayer d’aider à préparer le terrain afin que le Liban puisse adhérer à ce partenariat, a-t-il dit. Je pense que le rôle du Liban et celui de l’Autriche sont semblables à plus d’un égard. L’Autriche est un point de passage vers les marchés européens qu’ils soient au centre ou à la périphérie. Le Liban est un pont vers le Moyen-Orient. Je tiens à cette occasion à rendre hommage au président Hariri pour les efforts qu’il a déployés pour la réhabilitation de l’infrastructure de son pays. Il est aussi en train de préparer le Liban à jouer un rôle important dans la région sur les plans industriel et commercial. Comme l’Autriche, le Liban peut être le cœur des marchés du Moyen-Orient. Et en préparation à la visite que je compte effectuer au Liban, les chambres de commerce, ainsi que les moyennes entreprises dans nos deux pays, vont explorer les champs de coopération». Pour sa part, M. Hariri a souhaité que l’Autriche, de par sa position au sein de l’UE et du fait qu’elle va accéder en juillet à la présidence de l’Union, puisse jouer un rôle efficace pour faire progresser le processus de paix. «Nous voulons développer nos relations bilatérales, a-t-il déclaré. Nous espérons que les Etats européens vont comprendre que la paix est une option stratégique des pays arabes. J’ai informé le chancelier que le Liban et la Syrie sont disposés à signer un traité de paix avec Israël dans une période de trois mois si l’Etat hébreu se déclare prêt à se retirer du Liban-Sud et du Golan jusqu’aux frontières du 4 juin 1967. Notre position à l’égard de la résolution 425 est claire: elle doit être appliquée sans condition. Si l’Etat hébreu est disposé à conclure des accords de paix avec le Liban, la Syrie et les pays arabes, la porte sera alors ouverte à toute sorte de coopération, même dans le domaine de la sécurité. La sécurité est donc le résultat de la paix et non pas le contraire. Nous ne pouvons pas séparer la sécurité de la paix comme le souhaiterait le gouvernement israélien. Toutes les parties concernées doivent déployer des efforts pour la reprise des négociations entre le Liban et la Syrie d’un côté et Israël de l’autre». M. Klima a ensuite offert un déjeuner en l’honneur de son hôte et de la délégation qui l’accompagne. Dans une allocution de circonstance, le chancelier a mis l’accent sur les «valeurs communes entre le Liban et l’Autriche, notamment la démocratie, le respect des droits de l’homme et l’économie libre». Rappelant que le service commercial à l’ambassade d’Autriche au Liban a été rouvert y a un certain temps, M. Klima a précisé que l’ambassadeur autrichien à Beyrouth va présenter ses lettres de créance aujourd’hui. Dans l’après-midi, M. Hariri et la délégation libanaise ont visité le siège de la municipalité de Vienne avant de se rendre au Parlement où ils ont été reçus par le chef du Législatif, M. Heinz Fischer. Les entretiens ont porté sur les derniers développements au Liban et au Proche-Orient, ainsi que sur les relations bilatérales. Aujourd’hui, M. Hariri doit rencontrer le ministre des Affaires étrangères, M. Wolfgang Schuessel, et le président de la Chambre de commerce de Vienne, M. Leopold Maderthaner.
Le chancelier autrichien, M. Viktor Klima, a annoncé hier qu’il allait effectuer une visite officielle au Liban dans la seconde moitié de cette année dans le but de renforcer les relations bilatérales entre les deux pays. M. Klima a donné ces indications lors d’une conférence de presse conjointe avec le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, arrivé à Vienne mercredi soir...