Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Netanyahu : pas question de fuir du Liban-sud et d'abandonner l'ALS

Au lendemain des entretiens que le secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan, a eus à Jérusalem avec les dirigeants israéliens au sujet des modalités d’application de la résolution 425, l’Etat hébreu a réaffirmé hier que le retrait de son armée du Liban est conditionné par la sauvegarde des intérêts et de la sécurité des habitants de la bande frontalière et des membres de «l’Armée du Liban-Sud». Le premier ministre israélien a notamment affirmé sur ce plan qu’Israël «ne fuira pas» du Liban-Sud et «n’abandonnera pas» à son sort «l’Armée du Liban-Sud». «Nous n’avons aucune intention de fuir du Liban ou d’abandonner l’ALS», a assuré M. Netanyahu au cours d’un discours à Tel-Aviv devant une association d’officiers de réserve, appartement à la droite. «Mon gouvernement va discuter de l’application de la résolution 425 du Conseil de Sécurité de l’ONU, qui prévoit des arrangements pour assurer la sécurité internationale à la frontière israélienne, ce n’est qu’ensuite qu’il y aura un retrait militaire israélien», a ajouté le premier ministre. Les assurances de M. Netanyahu concernant le sort des habitants de la «zone de sécurité» et des membres de l’ALS sont intervenues alors que des sources israéliennes à Jérusalem ont fait filtrer à la presse des informations selon lesquelles quatre miliciens de l’ALS se seraient adressés à un avocat israélien pour qu’il entreprenne discrètement les démarches leur permettant d’obtenir l’asile politique en Israël. «J’ai été contacté par un officier supérieur et trois combattants de l’ALS, appartenant tous à une même famille, qui m’ont demandé d’agir auprès des autorités compétentes afin qu’ils puissent bénéficier avec leurs parents de l’asile politique en Israël, voire de la citoyenneté israélienne», a déclaré Me Zvi Rich. «Ils sont tous très inquiets et même paniqués par la perspective d’un retrait des troupes israéliennes de la «zone de sécurité» a-t-il dit. L’avocat a ajouté que «pour l’heure, seul l’avenir du chef de l’ALS, le général Antoine Lahd, et de sa famille semble assuré puisqu’il semble avoir obtenu un droit d’asile en France». Il a précisé que les quatre miliciens de l’ALS qui ont fait appel à ses services «ont revendiqué l’anonymat». Selon ses estimations, «ce précédent peut concerner en tout près de 20.000 personnes», soit les quelque 2.500 miliciens de l’ALS et leur familles. Rencontre avec Mordehaï Il convient d’indiquer dans ce cadre qu’une délégation du «Néo-Front libanais» (dirigé par M. Etienne Sacre) a rencontré à Miami (Etats-Unis) le ministre israélien de la Défense, M. Yitzhak Mordehaï, en présence du coordonnateur des activités israéliennes au Liban, M. Uri Lubrani. Selon le chef de la délégation, M. Karim Rizk, le ministre Mordehaï a affirmé que «son gouvernement exigerait un certain nombre de conditions et de garanties concrètes et sérieuses visant à protéger les habitants de la bande frontalière ainsi que le commandement et les soldats de l’Armée du Liban-Sud», en cas de retrait du Liban. Le responsable israélien aurait également souligné que la 425 est «dans l’intérêt d’un Liban indépendant, souverain et libéré de toute force étrangère». «L’application de cette résolution permettrait aux Libanais de rétablir leur souveraineté sur l’ensemble du territoire et non seulement au Sud», aurait ajouté M. Mordehaï. Entre-temps, la tension persiste sur le terrain, et la guerre d’usure se poursuit entre l’armée israélienne et le «Hezbollah». Dans la journée d’hier, deux civils libanais ont été blessés lors du bombardement israélien de leur village de Baraachit, en bordure du secteur occidental de la «zone de sécurité». Abbas Zahwi, 30 ans, et Hussein Ali Melhem, 14 ans, des ouvriers en construction qui étaient sur un échafaudage, ont été blessés, le premier par des éclats d’obus au cou et au bras, le second, plus légèrement, à la poitrine. Plus de cinquante obus d’artillerie et de char, tirés depuis la zone occupée, se sont abattus sur Barrachit, dont six à l’intérieur du village, où la véranda d’une maison a été détruite. Le bombardement est intervenu après une attaque du «Hezbollah» contre une position de l’armée israélienne située sur une colline qui surplombe le village. Dans le même temps, des chasseurs-bombardiers israéliens ont survolé la région à basse altitude sans que les batteries antiaériennes des soldats de l’armée libanaise postés au sud de Tyr ne parviennent à les contraindre à prendre de l’altitude. Selon des services de sécurité dans la zone occupée, 18 obus de mortier de 120 mm, tirés par les militants de la Résistance islamique, branche armée du «Hezbollah», ont visé la position israélienne sans faire de victime parmi ses occupants.
Au lendemain des entretiens que le secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan, a eus à Jérusalem avec les dirigeants israéliens au sujet des modalités d’application de la résolution 425, l’Etat hébreu a réaffirmé hier que le retrait de son armée du Liban est conditionné par la sauvegarde des intérêts et de la sécurité des habitants de la bande...