Annan appelle israéliens et palestiniens à collaborer avec le parrain américain

Le secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan a appelé les Israéliens et les Palestiniens, hier à Gaza, à œuvrer de concert avec les Etats-Unis pour débloquer le processus de paix au Proche-Orient. M. Annan, qui effectue la première visite d’un secrétaire général de l’ONU dans les territoires palestiniens et en Israël, a souligné que ses propres pouvoirs étaient limités et qu’il était préférable de s’en remettre au puissant parrain américain. «Les Etats-Unis sont à la barre et jouent le rôle de médiateur», a souligné le secrétaire général à l’issue d’un entretien avec le président Yasser Arafat. «J’appelle toutes les parties à travailler avec eux et à manifester la flexibilité nécessaire au compromis, afin que nous puissions avancer et appliquer les accords signés», a-t-il affirmé au cours d’une conférence de presse conjointe avec M. Arafat. M. Annan a refusé d’entrer dans les détails, mais sa déclaration a coïncidé avec des efforts de Washington pour convaincre Israël d’accepter un retrait «significatif et crédible» de ses troupes en Cisjordanie. Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, que M. Annan doit rencontrer aujourd’hui mardi à Jérusalem, a rejeté à l’avance la proposition américaine qui, selon la presse israélienne, stipulerait un retrait israélien de 13% de la superficie de la Cisjordanie (VOIR PAR AILLEURS). M. Annan est le premier chef de l’ONU à se rendre en visite officielle à Gaza et à Jérusalem, a indiqué un porte-parole onusien à Gaza. Son prédécesseur, M. Boutros Boutros-Ghali, était venu quelques heures en 1995 pour assister aux funérailles du premier ministre travailliste Yitzhak Rabin, assassiné par un extrémiste s’opposant au retrait israélien des territoires occupés. Pressé par M. Arafat de faire appliquer à Israël les résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU stipulant son retrait des territoires, le secrétaire général a fait valoir que ses moyens étaient limités. «Kofi Annan, a pu, durant sa visite à Bagdad, éviter un désastre. Nous espérons qu’il sera capable de pousser les Israéliens à respecter les résolutions de l’ONU, qu’ils ignorent», a déclaré M. Arafat. «Je ferai de mon mieux, mais il faut veiller à ne pas trop attendre d’un secrétaire général», a répondu M. Annan, qui doit s’entretenir mardi à Jérusalem avec le premier ministre Benjamin Netanyahu. (AFP, Reuters)