Universités Les professeurs de l'UL se contentent d'une grève d'un jour

Tard dans la soirée, les membres de la Ligue des professeurs à plein temps de l’Université libanaise ont décidé une grève d’un jour pour faire preuve de bonne volonté et pour éviter un durcissement prématuré de leur mouvement. Reçus hier vers 18h30 par le président du Conseil, les représentants des professeurs ont été surpris par le ton très conciliant de M. Hariri qui leur a notamment reproché leur précipitation à déclarer une grève qu’il a qualifiée d’«injustifiée». Réunis au siège de la Ligue, les professeurs de l’Université libanaise ont préféré temporiser et ont appelé à une seule journée de grève, aujourd’hui, avec rassemblement devant la Chambre. Il semblerait, d’après la même source, que M. Hariri leur a demandé de faire confiance au gouvernement, les assurant de son soutien et de celui des autres responsables de l’État, ce qui a désarçonné les plus intransigeants des membres de la Ligue. Il faut dire que la Ligue se trouve dans une position pas très confortable : lors de la réunion du conseil des délégués dimanche dernier, les représentants des différentes sections se sont prononcés à l’unanimité pour une grève, qu’une grande majorité souhaitait, dès le départ, ouverte. M. Mahmoud Khraibani, président de la Ligue, a eu toutes les peines du monde à tempérer l’ardeur de ses troupes, et hier, c’est à grand-peine qu’il est arrivé à convaincre ses collègues d’adopter un ordre de grève d’un jour. Les professeurs de l’UL organiseront aujourd’hui leur mouvement de protestation parce que le projet de l’échelle des salaires ne tient pas compte de l’accord qu’ils avaient conclu en juin dernier avec le gouvernement.