Un séminaire consacré à la gestion des registres s'est ouvert hier à l'hôtel Riviera L'Etat se dit déterminé à reconstituer les archives nationales

Le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, a inauguré hier à l’hôtel Riviera un séminaire consacré aux archives et à la gestion des registres organisé par le ministère d’Etat pour la Réforme administrative. L’ouverture du séminaire s’est déroulée en présence de très nombreux responsables dont les ministres Béchara Merhej, Elias Hanna, Jean Obeid et Ayoub Hmayed. Dans une allocution de circonstance, M. Hariri s’est déclaré «attaché à la récupération par le Liban de son rôle de premier plan par le biais de la modernisation de ses institutions». «Les archives nationales constituent la mémoire de la patrie et son patrimoine et il ne saurait y avoir de patrie sans mémoire», a ajouté M. Hariri qui a dénoncé le fait qu’«une partie de notre patrimoine ait été volée ou disséminée dans les musées du monde ou chez des individus». Soulignant également le fait que «les archives nationales ont beaucoup souffert de la crise qui a secoué le pays» et que «seule une petite partie a pu être épargnée», le chef du gouvernement a mis l’accent sur le fait que «l’Etat n’a pas l’autorité nécessaire pour récupérer ces archives ni même les moyens de faire cela». Il a par ailleurs souligné que «le plus grave reste le fait qu’il n’existe pas de loi en la matière». Il a ensuite relevé l’importance du développement de l’informatique et de la technologie. Prenant à son tour la parole, M. Merhej a souligné «l’importance des archives dans le monde contemporain». «Les archives sont le témoin de la civilisation», a ajouté M. Mer-hej, qui a fait état de la préparation d’un projet de loi relatif à la conservation des archives. M. Merhej a ensuite affirmé que «les archives figurent en tête de nos préoccupations». Il a conclu en affirmant que «tout est actuellement mis en œuvre en vue de la réactivation de l’Institut des archives nationales créé à la veille de la guerre mais qui n’a pu entamer sa mission en raison des événements».