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Actualités - CHRONOLOGIE

Wye Plantation - Critiques dans les milieux politiques Sfeir souhaite que l'accord nous rapproche de la solution

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a exprimé hier l’espoir que l’accord intérimaire israélo-palestinien signé vendredi à Wye Plantation pourra rapprocher l’échéance de la solution au Proche-Orient et au Liban. En revanche, au sein de la classe politique, le ton est plutôt à la condamnation de l’accord. «Après avoir traversé d’énormes difficultés, les négociateurs (palestiniens et israéliens) sont enfin parvenus à un accord que de nombreux dirigeants, dans le monde entier, ont commenté dans un sens positif pour certains et négatif pour d’autres», a noté le patriarche Sfeir dans une homélie prononcée à Bkerké. «Cet accord est certes important pour ceux qui l’ont conclu. Ils espèrent qu’il pourra permettre à leurs compatriotes de vivre dans un climat de sécurité, de stabilité et de paix, ce que nous ne pouvons qu’approuver. Cependant, ce texte ne mentionne ni de près ni de loin notre part de souffrance du fait de ce conflit», a-t-il ajouté. «Beaucoup pensent que notre patrie ne pourrait connaître une véritable normalisation qu’après un tel accord. Serait-ce donc le rapprochement de la solution que notre région attend depuis un demi-siècle et que nous-mêmes attendons depuis un quart de siècle ? Nous l’espérons et nous prions pour cela», a-t-il conclu. Pour sa part, l’ancien Premier ministre Sélim Hoss a estimé que l’accord de Wye Plantation, qui prévoit notamment un retrait israélien de 13 % des territoires palestiniens occupés, «consacre le projet israélien visant à anéantir l’entité palestinienne». Selon lui, cet accord aboutit à la création d’une «Cisjordanie réduite et désarticulée du fait des colonies israéliennes et des routes qui y mènent». Quant à l’accord de sécurité conclu entre les deux parties, il constitue pour M. Hoss un projet de «guerre civile» interpalestinienne dans la mesure où il est susceptible de causer «un divorce entre l’Autorité palestinienne et son peuple». M. Hoss a poursuivi en soulignant qu’à la suite de cet accord, il ne fallait pas écarter la possibilité d’«un raidissement israélien lorsqu’il sera l’heure de la reprise des négociations sur les volets libanais et syrien, Wye Plantation ayant récompensé (le Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu pour son attitude rigide face aux Palestiniens». Pour l’ancien chef du gouvernement, «maintenant que les Israéliens ont été dispensés d’avoir à confronter les Palestiniens, ils ont les mains plus libres afin d’augmenter leur pression sur le Liban et de multiplier les agressions contre lui». Utilisant des termes encore plus radicaux, le secrétaire général adjoint du Hezbollah, cheikh Naïm Qassem, a qualifié l’accord de «nouvelle trahison» et accusé le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat d’avoir «bradé» les droits de son peuple.
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a exprimé hier l’espoir que l’accord intérimaire israélo-palestinien signé vendredi à Wye Plantation pourra rapprocher l’échéance de la solution au Proche-Orient et au Liban. En revanche, au sein de la classe politique, le ton est plutôt à la condamnation de l’accord. «Après avoir traversé d’énormes...