Rechercher
Rechercher

Actualités - ANALYSE

Gouvernement - Mille et une propositions à l'étude La bourse et la course des ministrables s'emballent ...

Entre les deux, mon cœur balance… Faut-il des politiciens ou des figures nouvelles ? «Regardez un peu de notre côté», se récrient certains députés qui n’ont jamais été ministres. «Nous faisons parfaitement l’affaire, nous sommes politiciens et nous sommes figures nouvelles». Cette petite plaisanterie entendue pour de vraie place de l’Étoile, pour dire que l’on court, comme toujours en période de gestation ministérielle, après n’importe quel arrangement, pourvu qu’on n’y soit pas laissé-pour-compte. On entend dans les salons comme dans les fébriles allées du pouvoir les réflexions les plus saugrenues. Et il y a autant de sortes de propositions qu’il y a d’ambitieux, courant derrière un maroquin la langue pendante. Comme une meute de lévriers dans un cynodrome. Sur le plan global, deux camps s’affrontent : les intras et les extras. C’est-à-dire d’un côté ceux qui pensent que le Cabinet doit être formé totalement de parlementaires et de l’autre ceux qui estiment qu’il ne doit comprendre que des «civils» pris hors de la Chambre. Un point commun : ces critères de probité et de compétence que le nouveau régime met à la mode. À part cela, les uns et les autres font circuler des listes-types, pour prouver qu’il existe effectivement des éléments dignes de participer au pouvoir. Les prosélytes du caméralisme proposent ainsi ces personnalités qui n’ont jamais détenu de portefeuille : – Sunnites : Tammam Salam, Ahmed Soueid, Bahia Hariri, Mohammed Kabbara, Ahmed Fatfat, Mosbah el-Ahdab, Ismaïl Succarieh, Sélim Diab. – Maronites : Ghassan Matar, Nabil Boustani, Georges Dib Nehmé, Ghassan Achkar, Camille Ziadé, Nassib Lahoud, Jean Ghanem, Chaker Abousleiman, Abdo Bejjani, Wadih Akl, Antoine Hitti, Samir Azar, Sleiman Kanaan, Nayla Moawad, Gebran Tok, Sayed Akl, Khalil Hraoui. – Chiites : Ghazi Zeayter, Assem Kanso, Ibrahim Sayyed, Mohammed Fneiche, Mohammed Raad, Ali Hassan Khalil, Salah Haraké. – Grecs-orthodoxes : Issam Farès, Najah Wakim, Raji Abouhaïdar, Antoine Andraos, Maurice Fadel, Riad Sarraf, Fayez Ghosn, Nicolas Ghosn. – Grecs-catholiques: Elie Skaff, Michel Pharaon, Michel Moussa, Antoine Haddad, Khalil Abdelnour. – Druzes : Khaled Saab, Ayman Choucair, Fayçal Daoud. – Arméniens : Abraham Dedeyan, Sebouh Hovnanian, Georges Kassardji, Yeghia Gergian. l En face, les extras proposent surtout des cadres corporatifs et font circuler les noms suivants: le Dr Ghattas Khoury, président de l’Ordre des médecins; le bâtonnier Antoine Klimos; le président de l’Ordre de la presse Mohammed Baalbacki; Melhem Karam, président de l’Ordre des rédacteurs; le président de la CGTL Elias Abou-Rizk; Nadim Assi, président de l’Association des commerçants; le président de l’Association des industriels Jacques Sarraf; le président de l’Association des banques Farid Raphaël; Adnan Kassar, président de la CCIB; Armand Pharès président du syndicat des importateurs de médicaments; le président du syndicat des entrepreneurs Fouad el-Khazen; le président du RDCL Roger Nasnas; la présidente de l’Ordre des pharmaciens Leyla Khoury; le président de l’Ordre des ingénieurs Assem Salam. l Rien que du beau monde dans les deux camps. Aussi, les partisans d’une troisième voie estiment-ils qu’on peut secouer tous ces noms ensemble dans une boule, pour en sortir – comme au tirage au sort pour le Mondial de football – un Cabinet formé à moitié de parlementaires et à moitié de notables apolitiques. l Le hic dans tous ces cas de figure c’est que la question essentielle de l’entente nationale serait laissée de côté. C’est-à-dire qu’aucune de ces formules ne permet de réintégrer l’Est politique. À partir de cette constatation, une quatrième tendance propose qu’on forme un Cabinet politique incluant des représentants des partis, courants ou formations de l’Est jusque-là tenus sur la touche. Il importerait peu alors que les représentants du camp loyaliste soient ou non-députés, puisque leurs vis-à-vis ne le seraient pas. Et comme pour faire bonne mesure, il faudrait encore inclure l’opposition de l’Est ralliée à Taëf et qui compte une petite poignée de députés, on aurait forcément dans cette formule un Cabinet élargi.
Entre les deux, mon cœur balance… Faut-il des politiciens ou des figures nouvelles ? «Regardez un peu de notre côté», se récrient certains députés qui n’ont jamais été ministres. «Nous faisons parfaitement l’affaire, nous sommes politiciens et nous sommes figures nouvelles». Cette petite plaisanterie entendue pour de vraie place de l’Étoile, pour dire que l’on...