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Actualités - CHRONOLOGIE

Un second tour devrait avoir lieu dans quinze jours Présidentielle arménienne : Kotcharian en tête d'un scrutin contesté

L’élection présidentielle arménienne s’acheminait hier vers un duel opposant le premier ministre Robert Kotcharian, arrivé en tête au premier tour, à l’ancien responsable communiste Karen Demirtchian, mais le scrutin a été terni par des accusations de fraude. Sept candidats sur un total de douze ont dénoncé des fraudes qui ont marqué, selon eux, le scrutin de lundi dernier, semant le doute sur la tenue du second tour qui devrait avoir lieu le 30 mars. Aucun des candidats ne semblait, au vu des résultats partiels hier, être en mesure de franchir la barre des 50% requise pour être élu au 1er tour. Après dépouillement de plus de 60% des suffrages, le «héros» de la guerre du Nagorny-Karabakh, Robert Kotcharian, qui est également président par intérim, avait recueilli 39,36%. Il est suivi par l’ancien premier secrétaire du Parti communiste arménien soviétique Karen Demirtchian (28,21%), l’actuel chef de file des communistes Sergueï Badalian (14,37%) et le leader nationaliste Vazguen Manoukian (11,92%). Le taux de participation des 2,2 millions d’inscrits n’avait toujours pas été publié hier soir. La déclaration commune dénonçant les fraudes qui auraient marqué le scrutin a notamment été signée par Demirtchian, Badalian et Manoukian. Ils ont estimé que l’élection ne pouvait être déclarée «libre et équitable», faisant état de bourrages d’urnes et d’actes d’intimidation à l’égard d’électeurs. Un seul d’entre eux, Sergueï Badalian, a cependant clairement estimé qu’il jugeait le 1er tour comme invalide. «Nous allons préparer et présenter à la commission centrale électorale toutes les preuves et les documents concernant des violations, et présenter une pétition à la Cour constitutionnelle afin que l’élection soit invalidée», a-t-il déclaré, affirmant s’exprimer au nom des six autres candidats signataires de la déclaration. Ces accusations de fraude ont été rejetées par Robert Kotcharian, qui a déclaré que «l’impression générale est que les élections se sont déroulées dans des conditions normales et dans la légalité». Elles ont également été récusées par le président de la Commission électorale nationale Khatchatour Bezirdjian. Cette élection a été placée sous la surveillance d’observateurs de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) et du Conseil de l’Europe. Les observateurs de ces deux organisations ne feront pas de commentaire global avant l’annonce de tous les résultats. Les observateurs ont été témoins d’irrégularités mais il est encore difficile de savoir si celles-ci sont restées isolées ou constituaient une fraude à grande échelle. Le précédent scrutin présidentiel en 1996 avait été marqué par des fraudes importantes suivies de manifestations de l’opposition. Des émeutes avaient eu lieu à Erevan et des chars avaient été déployés dans la capitale pour ramener le calme. En février dernier, le président Levon Ter-Petrossian a démissionné, ouvrant la voie à l’élection de lundi. Il était contesté sur sa politique concernant le Nagorny-Karabakh, une enclave en territoire azerbaïdjanais peuplée majoritairement d’Arméniens. Une guerre d’indépendance y a fait des milliers de morts et des centaines de milliers de réfugiés entre 1988 et 1994. Robert Kotcharian incarne une ligne plus radicale que l’ex-président sur ce conflit. (AFP, Reuters)
L’élection présidentielle arménienne s’acheminait hier vers un duel opposant le premier ministre Robert Kotcharian, arrivé en tête au premier tour, à l’ancien responsable communiste Karen Demirtchian, mais le scrutin a été terni par des accusations de fraude. Sept candidats sur un total de douze ont dénoncé des fraudes qui ont marqué, selon eux, le scrutin de lundi...