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Actualités - ANALYSE

La nouvelle trêve de la Troïka : l'opposition se montre sceptique ...

Selon un opposant féru de statistiques, «nous en sommes depuis la création de la troïka à la cinquante-deuxième trêve, dont trente-six conclues sous la férule de Damas et seize sous l’égide des confiseurs…» Partant de là, «on se demande, ajoute-t-il, pourquoi la dernière réconciliation entre présidents tiendrait mieux la route que les précédentes. De plus, si le spectacle de la misère des Libanais, à laquelle leurs sempiternelles querelles ont grandement contribué, n’a pas amené les dirigeants à résipiscence, c’est qu’ils sont assez inconscients, pour ne pas dire irresponsables, pour ne jamais tarder à s’égarer dans des conflits d’intérêts particuliers et dans de sordides calculs politiciens. Ils ne montrent jamais trop longtemps d’égards pour le tuteur qui leur conseille la retenue. A preuve que les fameux accords de Baabda ne datent que de quelques petits mois et ont été d’ailleurs mis en échec très rapidement, à travers un différend Hraoui-Hariri sur les nominations suivi de la grande empoignade Berry-Hariri à la Chambre…» Pour le moment, cependant, l’atmosphère est détendue. Dûment sermonnés comme on sait par le président Hafez el-Assad, MM. Hraoui, Berry et Hariri sont retournés samedi de Damas dans la même voiture, pour une première franche explication sur les litiges qui les opposent. Et leurs entourages respectifs font depuis assaut d’amabilités les uns envers les autres, en promettant la main sur le cœur que, «cette fois, ce n’est pas un armistice, mais une vraie paix, l’objectif étant notamment de défendre la livre que les disputes interprésidentielles rendent fragile…» Et d’affirmer que «MM. Hraoui, Berry et Hariri sont d’accord pour tourner la page, en gelant toutes les questions litigieuses, tous les dossiers délicats. Les présidents œuvreront désormais la main dans la main pour affronter ensemble une situation régionale des plus préoccupantes». «Dans ce cadre, les Syriens nous ont conseillé, révèlent ces sources, de ne pas lancer prématurément la bataille des présidentielles qui provoquerait de la tension dans le pays et d’attendre que les éléments régionaux se décantent». Ces personnalités loyalistes confirment que «les dirigeants syriens n’étaient pas chauds du tout au départ pour un tel sommet. Car ils craignaient que l’on n’aille dire qu’ils veulent dicter leur comportement aux autorités libanaises à la veille de l’arrivée dans la région du secrétaire général de l’ONU qui pourrait être porteur de propositions ou d’idées pour le Liban-Sud. Damas se souciait également qu’on ne l’accuse pas de s’ingérer un peu trop ouvertement dans des questions intérieures libanaises, dont les présidentielles. Il aurait préféré, pour tout dire, que le sommet se tînt après le passage de Kofi Annan, mais nous avons réussi à faire prévaloir la nécessité — comme la légitimité, au titre du jumelage des deux volets — d’une concertation préparatoire. Un autre facteur a sans doute décidé les Syriens à accepter: le mauvais état des relations entre nos dirigeants qui les a alarmés, car cela pourrait se traduire par des couacs, des dissonances au niveau des réponses qui seraient données à M. Annan ou des prises de position concernant le dossier du Sud. Car, sur ce plan capital, les positions n’étaient plus tout à fait identiques à cent pour cent, certains considérant que la libération du Sud vaut bien quelques pourparlers techniques et d’autres s’y refusant absolument non seulement par attachement à la 425 mais aussi par culte du jumelage». Ces sources loyalistes concluent par une note optimiste. A les en croire «parallèlement à un fort mouvement diplomatique en notre direction, nombre de consortiums étrangers, de commerces réputés comme «Mark & Spencer» et de grandes banques dont une néerlandaise ont exprimé l’intention d’ouvrir des branches au Liban et se cherchent des sièges du côté de Solidere. Un signe de confiance qui ne peut pas tromper car il n’y a rien de plus frileux que le capital ou que le monde des affaires». A moins que, là aussi, il n’y ait équivoque, et que ces groupes n’aient pris en réalité les assurances de retrait exprimées par Israël pour argent comptant…
Selon un opposant féru de statistiques, «nous en sommes depuis la création de la troïka à la cinquante-deuxième trêve, dont trente-six conclues sous la férule de Damas et seize sous l’égide des confiseurs…» Partant de là, «on se demande, ajoute-t-il, pourquoi la dernière réconciliation entre présidents tiendrait mieux la route que les précédentes. De plus, si le...