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Actualités - CHRONOLOGIE

Clinton dément publiquement les accusations de Kathleen Willey

Le témoignage de Kathleen Willey, une ancienne bénévole démocrate accusant M. Clinton de gestes déplacés à la Maison-Blanche, a relancé avec force hier le scandale sexuel qui menace depuis des mois le président américain. La plupart des experts s’accordaient à trouver convaincant le récit de cette femme de 51 ans, qui a raconté devant des millions de téléspectateurs que M. Clinton l’avait caressée et embrassée contre son gré contre une porte du bureau ovale en 1993, alors qu’elle était venue lui demander un emploi Mme Willey a accusé le président d’avoir menti sous serment à la justice lorsqu’il a été interrogé sur cet incident, et ajouté qu’elle avait ensuite subi des pressions, de la part de certains de ses proches. M. Clinton a de nouveau publiquement nié hier qu’un tel incident ait eu lieu et s’est dit «stupéfait» et «déçu», ajoutant qu’il s’en tenait à sa déposition sous serment. «J’ai dit que rien d’inconvenant ne s’était produit. J’ai dit la vérité (...) dans ma déposition», a-t-il déclaré, interrogé par des journalistes lors d’une rencontre sur l’éducation. M. Clinton y avait indiqué qu’il avait peut-être embrassé Mme Willey sur le front lors de leur entretien, pour la réconforter. Le témoignage de Mme Willey pourrait ne pas avoir de répercussion légale ou politique immédiate, selon plusieurs experts qui soulignent qu’elle n’a pas porté plainte et que c’est pour l’instant la parole du président contre la sienne. Mais il concentre en une seule personne toutes les allégations qui depuis des mois embarrassent la présidence. Mme Willey venait lui réclamer un emploi, en raison d’une situation personnelle dramatique, et M. Clinton aurait cherché à en profiter sexuellement. Paula Jones, une modeste employée de l’Arkansas qui poursuit le président pour harcèlement sexuel, l’accuse aussi de propositions indécentes. M. Clinton aurait ensuite cherché, via des proches, à faire pression sur Mme Willey. Les avocats de Paula Jones affirment que le président a agi de même dans leur affaire. Dolly Kyle Browing, une autre maîtresse supposée de Clinton, a également affirmé sous serment avoir fait l’objet de menaces. Mme Willey a ensuite obtenu un emploi rémunéré à la Maison-Blanche. Etait-ce pour acheter son silence? Gennifers Flowers, qui revendique une longue liaison avec M. Clinton, aurait elle aussi obtenu un emploi auprès de l’Etat de l’Arkansas, quand M. Clinton en était le gouverneur. Mme Willey ne peut être soupçonnée de chercher profit financier via un procès. Ayant travaillé pendant des années bénévolement pour Bill Clinton, qu’elle a décrit comme un «ami», elle ne peut davantage être considérée comme faisant partie du «complot de droite» dénoncé par Hilary Clinton pour expliquer le scandale sexuel qui poursuit son mari. «C’est très embarrassant pour le président, cela projette une mauvaise image. Mais même si cela est vrai, cela ne constitue pas un délit pouvant conduire à la destitution», a cependant indiqué Clyde Wilcox, expert en politique de l’Université de Georgetown à Washington. Il a estimé que les Américains ne se faisaient pas d’illusions sur la moralité de Clinton, mais étaient contents du président. «La prochaine étape critique, c’est quand(le procureur indépendant) Kenneth Starr viendra avec son rapport» sur l’affaire Lewinsky, a-t-il ajouté. Les féministes ont en tout cas vivement réagi, estimant que si ce que Mme Willey disait était vrai, M. Clinton était coupable d’«agression sexuelle».
Le témoignage de Kathleen Willey, une ancienne bénévole démocrate accusant M. Clinton de gestes déplacés à la Maison-Blanche, a relancé avec force hier le scandale sexuel qui menace depuis des mois le président américain. La plupart des experts s’accordaient à trouver convaincant le récit de cette femme de 51 ans, qui a raconté devant des millions de téléspectateurs...