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Actualités - OPINION

Tribune Un rappel du document d'entente nationale Taëf et les six communautés principales

Sous le titre: «Un souci primordial: le nouveau gouvernement» on lit à la fin de l’article de M. Philippe Abi-Akl, à la page 3 du numéro de l’Orient-Le Jour du lundi 19 octobre, une phrase qui laisse les lecteurs, et plus particulièrement les observateurs politiques, ahuris et décontenancés. Qu’après Taëf et neuf ans d’une pratique constitutionnelle constante qui a suivi le Document d’entente nationale scellé en 1989, M. Abi-Akl parle encore de «six communautés principales» voilà qui laisse ses lecteurs pantois et incrédules. Pour la communauté arménienne, Taëf a été un tournant historique et c’est pourquoi il est difficile de passer sous silence cette affirmation de «six communautés principales». Que le système communautaire qui vicie toutes nos institutions politiques batte de l’aile et qu’il soit grand temps de passer à une étape nouvelle d’intégration nationale, nul autant que les Libanais de souche arménienne ne l’a souhaité. Le refus de la communauté arménienne de se constituer partie prenante aux terribles massacres et conflits confessionnels qui ont ensanglanté le pays est encore présent dans tous les esprits. Mais, aussi longtemps que le confessionalisme politique ne sera pas éradiqué, qu’on ne parle plus, de grâce, de «six communautés principales». À Taëf, et c’est là un des acquis historiques de notre communauté, il a été officiellement et solennellement proclamé que «la communauté arménienne est une des sept communautés principales du pays». Cette formulation a remplacé avec bonheur la formule précédente proposée par un groupe d’experts qui avaient écrit «la communauté arménienne est la septième grande communauté du pays». Expression qui n’a pas été retenue parce qu’elle portait en soi une connotation de classement prioritaire contraire à l’esprit d’égalité et de convivialité que les Pères du Document d’entente nationale tenaient à retenir pour exprimer leur gratitude envers les membres de cette communauté qui avaient, à leur corps défendant, affirmé leur attachement à la patrie libanaise et à la légalité républicaine dans les circonstances que l’on sait. Oui, on ne saurait parler désormais de «six communautés principales» sans violer la coutume constitutionnelle inaugurée par Taëf, et sans froisser les sentiments d’une communauté qui a pu s’affirmer, après une lutte constante dans les plus belles traditions démocratiques, comme une des composantes principales du paysage politique du pays. Enfin et pour plus de précision, rappelons qu’en vertu de cette nouvelle coutume constitutionnelle inaugurée à Taëf, le premier gouvernement constitué au lendemain de l’élection du Président Elias Hraoui, comprenait 14 ministres dont, pour la première fois dans l’histoire constitutionnelle du pays, un Arménien. C’est aussi en vertu de cette même coutume que tous les gouvernements au pouvoir depuis Taëf comptent parmi leurs membres un ou plusieurs ministres de cette même communauté.
Sous le titre: «Un souci primordial: le nouveau gouvernement» on lit à la fin de l’article de M. Philippe Abi-Akl, à la page 3 du numéro de l’Orient-Le Jour du lundi 19 octobre, une phrase qui laisse les lecteurs, et plus particulièrement les observateurs politiques, ahuris et décontenancés. Qu’après Taëf et neuf ans d’une pratique constitutionnelle constante qui a...