Persuadé du changement sous le nouveau régime Hamadé : Lahoud et Hariri pourront, ensemble enrayer la corruption

M. Marwan Hamadé, député du Chouf, a boycotté jeudi la réunion parlementaire durant laquelle le général Émile Lahoud a été élu à la présidence de la République. Dans une interview à Radio Orient hier, M. Hamadé a rendu un vibrant hommage au président élu. Selon lui, le général Lahoud et le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, conjugueront leurs efforts pour enrayer la corruption politique et économique. Interrogé au sujet du boycottage de la réunion électorale par le Bloc parlementaire de lutte nationale, dont il fait partie, M. Hamadé a répondu: «Le général Lahoud est une personne honnête, un militaire qui a fait ses preuves, et un homme d’État intègre et compétent. Mais nous nous sommes ralliés à la position du ministre Walid Joumblatt. Nous n’avons pas coupé les ponts (avec le général Lahoud) et nous nous félicitons de son élection» avant d’indiquer qu’«une abstention de vote n’implique pas qu’il n’y aura pas de coopération avec le général Lahoud et que nous ne soutiendrons pas les efforts du régime». Le député a exclu, en réponse à une question, un boycottage du prochain gouvernement affirmant qu’il ne «faut pas être excessif dans l’interprétation de la prise de position du ministre Joumblatt». Ce dernier, rappelle-t-on, avait exprimé son opposition à l’accession des militaires au pouvoir. M. Hamadé s’est dit persuadé que le nouveau président « ne commettra pas les quelques erreurs dans lesquelles Fouad Chéhab était tombé», considérant que le général est «immunisé contre le désespoir» qui avait, selon lui, poussé le président Chéhab à «militariser la politique». Après avoir fait remarquer que le commandant en chef de l’armée, élu président, a toujours été imperméable aux interventions politiques en faveur de militaires, le député a estimé qu’il saura appliquer sur le plan politique les principes qu’il a retenus sur le plan militaire. Il a notamment jugé que le nouveau président et son chef du gouvernement qu’il a dit être M. Rafic Hariri sont, à eux deux, capables d’enrayer la corruption politique et administrative, consolider la démocratie et édifier l’État de droit.