Wye Plantation - Clinton ouvre les débats Un sommet à haut risque pour un accord minimal (photo)

Entouré des dirigeants israélien et palestinien, Benjamin Netanyahu et Yasser Arafat, le président américain Bill Clinton a donné hier le coup d’envoi du sommet de Wye Plantation dont les travaux doivent durer jusqu’à dimanche. La principale inconnue, à l’ouverture de ce sommet à haut risque, reste l’attitude du Premier ministre israélien qui a tout fait pour minimiser la portée de l’accord et le conditionne encore à une longue série d’exigences. Tant et si bien que les observateurs les plus optimistes n’escomptent pas de cette réunion davantage qu’un dénominateur commun minimum qui permettrait de redonner vie à un processus de paix moribond. «Les Israéliens doivent comprendre que l’opportunité offerte à Wye Plantation est unique», observait pourtant, avec une note d’espoir, le commentateur d’un quotidien palestinien. «M. Netanyahu pourrait être capable de presser encore une ou deux concessions du citron palestinien, mais pas plus», estime pour sa part le commentateur du quotidien israélien Maariv. M. Arafat pourrait encore céder quelque peu car il a besoin de ramener du concret de Wye Plantation, après 21 mois de surplace depuis l’évacuation partielle de la ville de Hébron par les troupes israéliennes en janvier 1997. Il doit prouver aux Palestiniens que le processus de paix dans lequel il a pris le risque de les engager peut encore, malgré tous les déboires, porter quelques fruits et conduire peut-être, un jour, à l’État palestinien tant désiré. Mais M. Netanyahu aurait lui aussi bien besoin d’un accord. Menacé d’élections anticipées par son extrême-droite qui l’accuse d’avoir trahi ses principes nationalistes, le Premier ministre serait en bien meilleure position dans une campagne pour gagner des voix cruciales au centre avec un accord en poche.