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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

A l'occasion du 8e anniversaire de son départ forcé de Baabda Aoun disposé à retourner au Liban si Lahoud lui en fait la demande

Au cours d’une conférence-débat lundi soir au Palais des Congrès en présence de quatre cents personnes, le général Michel Aoun s’est déclaré disposé à examiner une éventuelle proposition de retourner au Liban si le général Emile Lahoud, une fois élu chef de l’État, lui en faisait le demande dans le cadre d’un processus adéquat «de A à Z». Sans être plus explicite sur la nature de ce processus, l’ancien Premier ministre s’est déclaré disposé à «modifier son discours politique» si une telle proposition lui était faite dans les règles et que son retour s’effectuait comme un aboutissement du processus. Sur ses relations avec le chef de l’État pressenti, M. Aoun a précisé qu’elles étaient celles d’un commandant en chef avec un officier supérieur et qu’elles se situaient strictement sur ce plan lorsqu’il (le général Aoun) était commandant en chef de l’armée, sans plus et en tout cas «sans aucune relation sociale ou de quelque autre nature». Le général Aoun qui prenait la parole à l’occasion du 8e anniversaire de son départ forcé de Baabda, le 13 octobre 1990, a par ailleurs reproché à la politique française de reléguer la question de la souveraineté libanaise au second rang donnant la priorité à la solution du conflit au Moyen-Orient et ce «en violation des résolutions du Conseil de sécurité et des droits de l’homme». Enquête sur les crimes de guerre Au cours de son intervention qui a duré environ deux heures y compris les questions-réponses, le leader de l’opposition a, par ailleurs, lancé un appel pour la création d’une commission internationale et libanaise pour enquêter sur les crimes de guerre et les crimes contre l’Humanité qui ont été commis durant les événements du Liban. L’essentiel du débat organisé par la section française du «Rassemblement pour le Liban» était axé sur une évocation de la journée du 13 octobre et ses conséquences sur le plan national. Le général Aoun a choisi cette occasion pour expliquer que le «Courant national libre» est né en 1984 à l’époque où il était encore commandant en chef de l’armée et qu’il s’agissait alors de sensibiliser et de mobiliser les militaires aux pires moments de la guerre. Après avoir expliqué que les combats au Liban n’étaient pas un conflit entre les communautés mais le fait d’une explosion dont les détonateurs étaient «régionaux et locaux du fait des réalités palestinienne, syrienne, islamique multiconnectée, occidentale et israélienne», le général a indiqué que les Libanais se sont vus contraints de se battre pour survivre et non par agressivité ajoutant que «le peuple libanais a prouvé malgré ces combats qu’il ne s’identifiait à aucun leadership politique». «Des chrétiens, des musulmans et des druzes ont tué non pas en tant que tels mais en tant qu’individus et ceux-ci devront répondre de leurs crimes», a poursuivi M. Aoun. Il a précisé à propos du mouvement qu’il dirige qu’il ne s’agit nullement d’un parti politique mais d’un mouvement patriotique ouvert à tous ceux qui veulent réagir face à la situation présente. «En ce qui me concerne», a encore dit le général, «je ne brigue aucune fonction présidentielle ou parlementaire; j’invite tout simplement les Libanais à se joindre à moi pour rétablir la patrie en luttant contre les féodalisme politique, confessionnel et financier». A propos de la Syrie, le général Aoun a réaffirmé qu’il ne nourrit aucune hostilité envers ce pays voisin avec lequel on doit vivre en parfaite entente «mais dans le cadre du respect mutuel de la souveraineté». Sur la nature de son action, il a affirmé qu’elle ne revêtira aucun caractère violent affirmant au passage qu’en France comme ailleurs, il s’engage à prévenir tout ce qui porterait atteinte à la sécurité publique. Les diverses composantes du «Courant national libre» se proposent d’organiser des rencontres similaires dans diverses villes françaises en présence du général Aoun qui saisit visiblement l’occasion du changement présidentiel au Liban pour intensifier son action.
Au cours d’une conférence-débat lundi soir au Palais des Congrès en présence de quatre cents personnes, le général Michel Aoun s’est déclaré disposé à examiner une éventuelle proposition de retourner au Liban si le général Emile Lahoud, une fois élu chef de l’État, lui en faisait le demande dans le cadre d’un processus adéquat «de A à Z». Sans être plus...