Sculpture Un cèdre ... sur bois de chêne à Tripoli

La salle de conférences de la Foire internationale Rachid-Karamé (Tripoli) a revêtu ses plus beaux atours pour accueillir la «VIIe foire internationale des pays islamiques», inaugurée hier lundi 12 et qui se tiendra jusqu’au 18 octobre. À cette occasion, les organisateurs ont demandé à Christian Renonciat, un sculpteur français de renom, de graver sur un panneau ornemental en bois de chêne, un cèdre du Liban. Aménagée par une équipe d’architectes franco-libanais, la salle est dotée d’un ensemble podium, pupitre et panneau mural de 15m de longueur en bois de chêne brut. Au centre du panneau, Renonciat a sculpté, à la tronçonneuse (sur 3x2.50 m), l’arbre-symbole du Liban. «Pas celui du drapeau, formel et stylisé mais le vrai cèdre titulaire, primitif», précise Christian Renonciat, qui a réalisé cette œuvre sur place, en cinq jours. Pourquoi un cèdre sur bois de chêne? «Pourquoi pas», rétorque le sculpteur. Qui explique la conception du trio podium-panneau-pupitre comme une sorte de sculpture. À partir de là «le chêne, bois dur et primitif, se prêtait bien au registre plastique que nous voulions donner à l’ensemble. Par ailleurs, poursuit-t-il, au niveau de mon travail c’est intéressant, parce qu’en France le chêne joue un peu le rôle que joue le cèdre au Liban. C’était l’arbre sous lequel le roi de France (Saint-Louis) siégeait pour rendre la justice». Le sculpteur s’est inspiré pour son motif de l’image d’un cèdre millénaire trouvée sur Internet. Il souligne que «paradoxalement nous avons plus de cèdres du Liban en France que vous n’en avez ici. Chez nous, il y en a dans tous les parcs de châteaux».