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Actualités

Société - Notre vie-Jeunes, une revue unique en son genre Au-delà de la convivialité, la citoyenneté (photos)

S’inscrivant dans le cadre de l’effort de la société civile pour repenser la citoyenneté à partir de la base, les trois revues du Centre de recherches et d’études pastorales (CERP) de l’ordre des Antonins, animé par le P. Maroun Atallah, représentent un phénomène d’édition unique en son genre, non seulement au Liban, mais dans le monde arabe. Destinée aux 8-12 ans, la revue Alleluia est un instrument apprécié d’évangélisation et de catéchisation dans toutes les écoles catholiques où elle figure à côté des manuels de maths, de français ou de géographie. La revue tire à 20.000 exemplaires. Sa sœur aînée, Hayatouna ach-Chabab (Notre Vie-Jeunes), a une toute autre vocation. Destinée aux jeunes du monde arabe, elle est l’enfant de prédilection du CERP. Tirant à 10.000 exemplaires, Hayatouna ach-Chabab est distribuée au Liban et dans tous les pays arabes (Syrie, Jordanie, Égypte, Irak, Émirats). C’est une revue d’intérêt général, où les sujets directement religieux ou politiques ne sont pas abordés. Aspirant à capter les attentes des jeunes du monde arabe, elle veut prouver que par-delà les barrières politiques, idéologiques, culturelles et religieuses, il est possible d’être solidaires, de faire face ensemble aux défis d’un univers en pleine mutation. La revue est écrite par des jeunes, une cinquantaine de personnes, étudiants et spécialistes de l’information, sous la supervision du P. Maroun Atallah. Elle est financée grâce à des dons, et publiée à perte. Le P. Atallah explique: «Comment faire payer des orphelinats, des couvents en Irak ou les pensionnaires d’une maison de redressement? En Syrie, la revue est vendue à un prix qui ne couvre pas les frais de transport. Mais c’est le prix à payer pour conduire l’Église vers la place publique, pour annoncer et témoigner. Il ne s’agit pas seulement de sauver des âmes, mais de sauver l’âme de la société. C’est l’un des sens que revêt, à nos yeux, le verbe évangéliser: plus loin même que la convivialité, nous œuvrons pour la citoyenneté». Le patrimoine syriaque A l’actif du CERP, il y a, outre ces publications pour jeunes, deux revues liturgiques parallèles destinées l’une aux célébrations liturgiques, l’autre à des études spécialisées, ainsi que l’organisation de colloques (patrimoine syriaque, attentes des jeunes, convivialité). La prédilection du P. Atallah pour le patrimoine syriaque éclate dans le plus récent numéro de Hayatouna ach-Chabab, dont la couverture est consacrée à un reportage dans les régions historiques de la présence chrétienne en Turquie. «Nous avons pris le risque d’aller dans les régions kurdes d’Anatolie de l’est, notamment à Tour Abdine, berceau de l’Église syriaque et assyro-chaldéenne. C’était une sorte de pèlerinage aux sources de notre patrimoine», assure le P. Atallah. Certains considèrent avec méfiance cet effort pour faire revivre le patrimoine syriaque, et lui prêtent des objectifs politiques. «C’est vrai, reconnaît le P. Atallah, certains cherchent à faire revivre le nationalisme syriaque face au nationalisme arabe. Nous en sommes loin. Notre propos est culturel, non politique. Nous voulons contribuer à la création d’un espace de communion, non d’exclusion. Notre revue aspire à être l’un de ces lieux de rencontre et, pourquoi pas, de fusion, comme devraient l’être nos universités, nos écoles, nos syndicats, nos stades». Et nos jardins publics.
S’inscrivant dans le cadre de l’effort de la société civile pour repenser la citoyenneté à partir de la base, les trois revues du Centre de recherches et d’études pastorales (CERP) de l’ordre des Antonins, animé par le P. Maroun Atallah, représentent un phénomène d’édition unique en son genre, non seulement au Liban, mais dans le monde arabe. Destinée aux 8-12...