Presse - Quotidien et outil de recherche La MERS lance un journal électronique (photo)

M. Sam Menassa, directeur de la Middle East Research and Studies (MERS), a annoncé hier le lancement d’un journal électronique bilingue, appelé Miroir de la presse arabe, au siège de l’Ordre de la presse, en présence notamment du président de l’Ordre M. Mohammed Baalbaki et du directeur de l’ANI, M. Rafic Chlala. Ce nouveau journal électronique, édité en arabe et en anglais, rassemblera des informations, études, reportages, collectés auprès de 25 quotidiens et périodiques libanais et arabes et les stockera, à l’intention des consultants, pour une durée d’un an. M. Menassa a expliqué que «la MERS a constitué, depuis sa fondation, la base de données la plus importante au Liban et dans le monde arabe» et qu’«avec ce nouveau produit qu’elle lance sur le marché, elle entend devenir aussi un centre d’information et de publication». «Depuis que nous nous sommes constitués en base de données, nous sommes parvenus à stocker une quantité impressionnante d’informations que nous avons mises au service des chercheurs. Mais avec l’arrivée des nouvelles technologies, il nous fallait nous développer, d’où l’idée de cette nouvelle parution électronique qui fera de la MERS un diffuseur de nouvelles au même titre que toutes les parutions actuellement sur le marché local et arabe», a précisé M. Menassa. Pour le directeur de la MERS, ce nouveau journal électronique est beaucoup plus qu’un quotidien; c’est aussi un outil de recherche, a-t-il dit. «Le Miroir de la presse arabe n’est pas uniquement un journal, un périodique ou une publication électronique. C’est une publication qui diffusera les articles, nouvelles, études et reportages parus dans la presse arabe. Elle se charge de les résumer, de les traduire en anglais, et le tout sera accompagné du texte intégral arabe pour ceux qui désirent s’y référer pour plus de précision et de détails. Ce travail restera à la disposition des consultants toute une année». Avant de détailler les différentes rubriques à paraître dans ce nouveau journal, M. Menassa a précisé que «le travail a déjà commencé» et que «depuis la fin du mois de mai dernier plus de 2200 nouvelles, articles et reportages ont déjà été traités». Transparence Le Miroir de la presse arabe comporte trois rubriques principales: les événements et les courants d’opinion, les rapports et les études. Pour les événements et les courants d’opinion, le nouveau journal se propose de rassembler «les 20 ou 25 plus importants événements ayant eu lieu au Liban et dans la région, collectés dans 25 quotidiens et périodiques, le tout accompagné des commentaires et des études les plus intéressants». «Pour ce qui est des rapports, a encore expliqué M. Menassa, le travail consiste à en rédiger quatre: un quotidien, un hebdomadaire, et deux autres mensuel et trimestriel». Il a ajouté: «À titre d’exemple, durant cette phase préparatoire nos rapports ont porté, pour le Liban, sur l’échéance présidentielle, pour la crise du Moyen-Orient, sur les accords d’Oslo et pour la situation régionale sur la tension entre la Turquie et la Syrie». «La dernière partie concerne les études. Elle est actuellement en voie de conceptualisation » a précisé M. Menassa pour qui «la transparence reste la qualité première de cette rubrique». «C’est une rubrique voulue comme espace de liberté. Les écrivains, toutes tendances confondues, reproduiront leurs opinions en toute liberté. C’est un espace consacré aux idées actuellement en perte de vitesse dans notre pays. Les arts et la culture auront droit de cité dans cette rubrique car ailleurs, l’espace qui leur est consacré se rétrécit comme peau de chagrin». Et à titre d’exemple aussi, M. Menassa a cité les noms de «MM. Kamal Hamdan, Henri Sigmain, David Cayrol et Joseph Maïla, des chercheurs qui ont écrit les premières études pour le nouveau journal». Au nom du ministre de l’Information M. Bassem Sabeh, le directeur de l’ANI, M. Rafic Chlala, a prononcé un mot de circonstance dans lequel il a notamment précisé que «le Liban restera la plaque tournante du monde de l’information dans la région» et «un havre de liberté dans lequel se retrouveront tous les courants d’opinion du monde arabe».