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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Communautés - Les patriarches réclament un statut spécial pour la Ville Sainte Sommet catholique dominé par Jérusalem

C’est hier que la huitième assemblée des patriarches catholiques d’Orient, qui se tient cette année au couvent de la congrégation des sœurs du Rosaire, à Fouhayss, dans la banlieue d’Amman, a véritablement entamé ses travaux. Ceux-ci ont été dominés, pour cette première journée, par la question de Jérusalem. Les patriarches ont examiné un document œcuménique sur la question préparé par les patriarches orthodoxes et catholiques, de concert avec les chefs religieux protestants présents dans la Ville sainte. Les grandes lignes du document sont les suivantes: – Jérusalem est considérée comme une Ville sainte pour les tenants des trois religions monothéistes. Sa souveraineté politique dépend, elle, des deux peuples qui y résident, le peuple palestinien et le peuple israélien. – Pour les chrétiens, Jérusalem est la ville des racines, c’est là que le christianisme est né, c’est là que le Christ a opéré le Salut. – Les chrétiens se trouvent physiquement à Jérusalem sans discontinuité depuis 2.000 ans. – Les églises présentes à Jérusalem jouissent toutes de droits acquis au long des siècles. Ces droits ont toujours été respectés par les gouvernements en place, qui se sont succédé, et doivent l’être par les gouvernants actuels de la Ville sainte. – L’église de Jérusalem a des obligations spéciales envers les autres églises: c’est à elle d’accueillir et de servir les fidèles qui affluent du monde entier, aux fins d’étude, de pèlerinage ou de prière. Les autorités en place doivent donc leur assurer les moyens de remplir leurs obligations. Mêmes droits, mêmes devoirs – Jérusalem appartient aux Palestiniens chrétiens autant qu’aux musulmans et aux juifs, et elle est tout à la fois Ville sainte et agglomération urbaine, avec tout ce qui s’y déroule comme vie quotidienne. Tous les citoyens y jouissent des mêmes droits et des mêmes obligations. Tous y résident dans leur propre capitale, libres et souverains. – Avenir de Jérusalem: du fait de son caractère unique, Jérusalem devrait jouir d’un statut particulier qui tiendrait compte de ses cinq composantes essentielles: la présence de trois religions et de deux peuples. Tout ce qui déroge à cette égalité en droits et en devoirs de ceux qui s’y trouvent contredit sa nature même de ville de la Paix. Ce sont ses habitants qui doivent définir ce statut et veiller à en superviser la mise en œuvre, loin de toute ingérence étrangère. Mais des garanties internationales sont également nécessaires. Le vicaire apostolique des latins, Mgr Michel Sabbah, qui a dirigé les débats, hier, a ajouté qu’un congrès mondial sur Jérusalem se tiendra dans la Ville sainte, les 26 et 27 octobre, en présence notamment de Mgr Jean-Louis Tauran, ministre des Affaires étrangères du Vatican. L’Église éducatrice «En tout état de cause, a-t-il ajouté, le Saint-Siège aborde la question de Jérusalem sous deux angles spécifiques, liés mais indépendants. Jérusalem, c’est d’abord un problème de souveraineté. C’est, ensuite, la Ville sainte, dont le cachet religieux et culturel universel doit être sauvegardé. Sur le premier volet, ce sont les deux peuples israélien et palestinien qui sont concernés, à l’exclusion de tout autre groupe humain. Toutefois, de par sa fonction éducatrice, l’Église catholique se réserve le droit de donner son avis au sujet de la solution trouvée et de dire si elle lui paraît juste. Elle se plie cependant d’avance à toute résolution à ce sujet qu’adopterait la communauté internationale ou l’Organisation des Nations unies». Par ailleurs, l’assemblée des patriarches catholiques a commencé la lecture critique du projet de lettre pastorale qu’elle publie, traditionnellement, à la fin de chacune de ses réunions annuelles. Enfin, l’assemblée a passé brièvement en revue un projet d’ordre du jour pour la première réunion des patriarches et évêques catholiques d’Orient, qui se tiendra en mai prochain au couvent Notre-Dame du Mont, au Liban, un événement ecclésial de la plus haute importance pour l’avenir des églises catholiques orientales dans cette région du monde, leurs rapports entre elles, ainsi qu’avec les églises orthodoxes, et leur dialogue avec l’Islam. A l’ordre du jour de l’assemblée des patriarches figurent aussi des sujets importants comme celui de la célébration du Jubilé de l’an 2.000, ainsi que la définition du thème de la neuvième assemblée et du choix de la capitale où elle se tiendra. Les travaux de l’assemblée se poursuivront jusqu’à vendredi.
C’est hier que la huitième assemblée des patriarches catholiques d’Orient, qui se tient cette année au couvent de la congrégation des sœurs du Rosaire, à Fouhayss, dans la banlieue d’Amman, a véritablement entamé ses travaux. Ceux-ci ont été dominés, pour cette première journée, par la question de Jérusalem. Les patriarches ont examiné un document œcuménique sur...