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Actualités - CHRONOLOGIE

Universités - Les diplômes désormais une obligation Les études supérieures coûtent-elles cher au Liban ?

L’obtention d’un diplôme d’enseignement supérieur est devenu une obligation et non un choix. Un niveau académique élevé est exigé de toute personne voulant se lancer dans le monde du travail. Au Liban, un étudiant voulant poursuivre ses études supérieures a le choix premièrement entre l’université publique et l’université privée. S’il opte pour le privé, il a le choix entre plusieurs universités USJ, AUB, LAU, ALBA, NDU, USEK, etc. Pour un grand nombre de ces étudiants, le critère économique est souvent déterminant. C’est en base de ce critère que le choix de l’université est fait. En effet, le coût d’une année universitaire diffère énormément d’une université privée à une autre et évidemment entre une université privée et l’université de l’Etat. La médecine, le droit, le génie et la gestion sont les professions les plus convoitées par les étudiants (ce sont aussi les professions dont le marché est saturé au Liban).L’Université libanaise et plusieurs universités privées offrent aux étudiants la possibilité d’y obtenir un diplôme. Quel est le coût de ce diplôme? Est-il à la portée des seuls privilégiés? Dans les universités où l’on pourrait obtenir un diplôme de gestionnaire, le coût de l’année universitaire varie énormément: à la faculté de gestion de l’USJ par exemple, le coût de l’année universitaire pour 1998/1999 tourne autour de 6 millions de L.L. (le prix variant selon l’année universitaire) soit en hausse de 10% par rapport à l’année précédente. Une nette différence entre universités Ce chiffre comparé à celui des autres universités privées est relativement bas. À l’AUB une hausse de 7% prévue pour cette année porte le coût de l’année aux environs de 14 millions de L.L., alors qu’à la LAU, avec une hausse de 4,8% sur les prix des unités, le coût de l’année s’élève à environ 15 millions de L.L. (ce chiffre étant une moyenne approximative calculée suivant le prix des unités de valeurs et en prenant 30 unités de valeurs par année soit 15 par semestre). On remarque une nette différence entre les universités dites de système américain et celles dites de système français, ces dernières ayant un prix fixe pour une année universitaire alors que les autres fixent le prix des unités de valeurs. Il revient à l’étudiant d’en choisir le nombre voulu par semestre et donc de déterminer le coût de son année (un nombre minimum d’unités de valeurs et un nombre maximum sont fixés par l’université). Cette différence entre les deux systèmes d’université est notée aussi dans d’autres secteurs. Pour le diplôme de génie par exemple, le coût de l’année à l’USJ (ESIB) s’élève à 9 millions de L.L. avec une hausse de 10% par rapport à l’année précédente alors qu’à l’AUB une hausse de 12% a porté le coût de l’année à environ 18 millions de L.L.: somme à laquelle il faudrait ajouter environ cinq millions de L.L. pour les cours d’été, obligatoires pour les étudiants de génie à l’AUB. À la LAU, la même hausse de 4,80% a été appliquée aux unités de valeur et le coût approximatif de l’année s’élève à environ 17 millions de L.L. (sans les cours d’été). Ces deux exemples donnent une idée des énormes difficultés financières que peut rencontrer un étudiant désirant poursuivre ses études supérieures. L’Université libanaise semble, à première vue, être la solution à ces problèmes. En effet, l’accès à l’Université libanaise est à la portée de tout le monde, avec des frais d’enregistrement de 125 mille livres par an auxquelles il faut ajouter 75 mille L.L. pour bénéficier de la sécurité sociale. Mais l’Université libanaise fait face à de sérieux problèmes, dus en grande partie aux séquelles de la guerre. Une restructuration administrative et géographique, une rénovation des locaux et l’apport d’équipements adéquats à l’approche du XXIe siècle sont les principales obligations de l’Etat envers cette institution, afin que l’enseignement supérieur soit véritablement à la portée de tous. De cette manière, l’Université libanaise pourrait devenir le premier choix de l’étudiant. Cela entraînera forcément une baisse du coût de l’enseignement supérieur dans les universités privées, lequel augmente d’année en année dans toutes les universités, quel que soit le diplôme convoité. A la faculté de médecine de l’USJ, l’année de médecine coûte environ 10.500.000 L.L., tandis que le coût des études dentaires s’élève à environ 13 millions. À la faculté de médecine de l’AUB, le coût de l’année enregistre une hausse de 15% par rapport à l’année passée.
L’obtention d’un diplôme d’enseignement supérieur est devenu une obligation et non un choix. Un niveau académique élevé est exigé de toute personne voulant se lancer dans le monde du travail. Au Liban, un étudiant voulant poursuivre ses études supérieures a le choix premièrement entre l’université publique et l’université privée. S’il opte pour le privé, il a...