La diplomatie a pris la vedette dans la crise turco-syrienne avec la multiplication des médiations, la dernière en date étant celle qu’entreprendra aujourd’hui le ministre égyptien des Affaires étrangères M. Amr Moussa. Tout cela sans qu’on puisse écarter complètement la menace d’une opération militaire d’Ankara contre son voisin du Sud accusé de soutenir la rébellion armée kurde. M. Moussa effectuera «une visite de quelques heures à Ankara où il remettra au président turc Suleyman Demirel un message» de son homologue égyptien Hosni Moubarak, a-t-on indiqué au ministère des Affaires étrangères. A l’issue de son séjour à Ankara, M. Moussa «se rendra directement à Damas pour communiquer aux dirigeants syriens les résultats de ses entretiens à Ankara», selon la même source. Entre-temps, le Premier ministre turc Mesut Yilmaz a lancé dimanche un nouvel avertissement à la Syrie, affirmant que la Turquie «se sentira libre de réagir par tous les moyens» si Damas n’arrête pas son aide aux séparatistes kurdes. «Si la Syrie arrête de soutenir les terroristes séparatistes, ils ne peuvent poursuivre leur œuvre diabolique», a indiqué le Premier ministre turc lors d’une visite dans l’est de la Turquie.
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