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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Hazim trouve Hariri réaliste et convaincant

Le patriarche grec-orthodoxe Ignace IV Hazim a tenu hier des propos conciliants à l’égard du premier ministre Rafic Hariri, qu’il avait rencontré le week-end dernier dans le cadre des concertations que mène le chef du gouvernement, indiquant que M. Hariri lui a paru «très convaincant» et «réaliste» lors de cette entrevue. Mgr Hazim a néanmoins tenté de minimiser le rôle du premier ministre en reprochant à mots à peine couverts aux autres membres du gouvernement et surtout aux députés de ne pas remplir leur rôle de relais entre l’opinion publique et l’Etat. Le patriarche s’exprimait lors d’une conférence de presse à l’Université de Balamand, dans le Koura. Il a indiqué avoir constaté, au cours de son entretien avec M. Hariri, que les situations «anormales» avaient tendance à diminuer et que le Liban allait dans le sens du «mieux». «Naturellement, beaucoup a été accompli, beaucoup ne l’a pas été et il y a certains dossiers qu’il est difficile d’exécuter dans le contexte actuel», a-t-il admis, soulignant que M. Hariri avait été «convaincant au plus haut point» lorsqu’il lui avait dit cela. «Mais M. Hariri est un membre du gouvernement. Certes, il en est le chef, mais il est un parmi d’autres ministres, censés être pour le moins éveillés. Alors pourquoi devons-nous lui transmettre nous-mêmes ce que ressentent les Libanais? Pourquoi les ministres et les députés ne le font-ils pas eux-mêmes?» s’est-il interrogé. A la question de savoir si cet «absentéisme» des ministres et des députés était dû à la pratique de la troïka, Mgr Hazim a répondu: «Je ne le pense pas. Je crois plutôt que nous sommes en droit de nous attendre des députés qu’ils se fassent les porte-parole des gens qu’ils sont censés, en principe, représenter. Pourquoi laissent-ils les gens parler?». Selon lui, M. Hariri a fait preuve de «beaucoup de réalisme» lors de l’entrevue. «Il y a des aspects positifs. On n’a pas le droit de dire que rien n’a été fait dans ce pays», a-t-il déclaré. Interrogé sur la présidentielle, le patriarche a insisté sur la nécessité de l’élection d’un nouveau chef de l’Etat. «Si nous voulons que le Liban continue d’exister, nous ne pouvons pas ne pas avoir un (nouveau) président. Car cela signifierait la disparition du Liban». Au sujet de l’initiative israélienne sur la résolution 425 du Conseil de Sécurité, il a estimé que celle-ci «prévoit le retrait d’Israël, et ce dernier n’a pas à se concerter avec nous au sujet de quelque chose qu’il désire lui-même exécuter». Enfin, évoquant la rencontre mercredi entre M. Hariri et des étudiants dans le cadre d’un programme télévisé, Mgr Hazim s’est montré critique envers les jeunes qui, «influencés par certains slogans», abusent selon lui dans leur dénonciation du confessionnalisme. «On ne peut pas laisser croire que les confessions n’ont fait que des choses nuisibles dans ce pays. Cela est faux. Il y a certes des aspects négatifs parce que même les questions les plus sacrées sont parfois mal utilisées. Mais cela ne veut pas dire que les communautés doivent être accusées de trahison à la patrie et que sans elles, le Liban serait devenu une grande puissance», a-t-il souligné.
Le patriarche grec-orthodoxe Ignace IV Hazim a tenu hier des propos conciliants à l’égard du premier ministre Rafic Hariri, qu’il avait rencontré le week-end dernier dans le cadre des concertations que mène le chef du gouvernement, indiquant que M. Hariri lui a paru «très convaincant» et «réaliste» lors de cette entrevue. Mgr Hazim a néanmoins tenté de minimiser le...