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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Appel conjoint PSP-Kataëb en faveur des déplacés Kabalan exhorte le pape à contribuer au règlement du problème des réfugiés (photo)

Deux démarches inédites en faveur du retour des personnes déplacées ont défrayé hier la chronique locale: l’appel conjoint lancé par les partis Kataëb et socialiste progressiste à un congrès national destiné à traiter ce problème, et la lettre que le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel-Amir Kabalan, a adressée au pape Jean-Paul II, l’exhortant à venir en aide au Liban pour contribuer à la réalisation du retour des déplacés. La visite du ministre Walid Joumblatt au siège du parti Kataëb effectuée, il y a un mois, n’est pas restée sans suite. Une délégation présidée par M. Georges Saadé s’est ainsi rendue hier au siège du PSP pour y tenir une réunion au cours de laquelle les représentants des deux formations politiques ont relevé le peu d’intérêt que manifestait le gouvernement à l’égard de l’affaire des personnes déplacées. Concrètement, cette rencontre a eu pour effet la formation de deux comités mixtes: l’un chargé d’organiser un congrès national pour débattre du problème des déplacés; et un autre qui traitera de toutes les affaires politiques brûlantes. Telles sont les indications fournies par M. Saadé à l’issue de la réunion. De son côté, M. Joumblatt devait souligner l’importance des «réconciliations» dans les régions où se sont produits des exodes durant la guerre, ainsi que la nécessité de tenir «au plus tôt» le congrès national concernant le retour des personnes déplacées. Le manque de fonds Se prêtant ensuite aux questions des journalistes, le ministre Joumblatt a déclaré au sujet du financement de l’opération de retour des déplacés: «Nous réclamons des fonds pour achever le retour. Mais nous constatons en même temps que les grands projets continuent. Il y a donc de l’argent pour ces projets mais pas de fonds pour la Caisse des déplacés. Pourquoi?», s’est-il demandé avant d’ajouter: «Tout ce que nous voulons, c’est de l’argent; il suffit que le président Hariri le veuille; il serait alors en mesure d’obtenir des fonds de l’extérieur, de la Banque mondiale ou de l’Arabie Séoudite, peu nous importe l’origine». En réponse à une question concernant l’échéance présidentielle et un amendement éventuel de la Constitution, le chef du PSP a déclaré: «Je crois qu’aujourd’hui le retour des déplacés et le financement de la Caisse sont bien plus importants que l’élection présidentielle». Estimant que cette question était encore prématurée, M. Saadé a rappelé de son côté que le président de la République avait lui-même confirmé l’improbabilité d’une reconduction de son mandat. Sur un autre plan, les deux hommes ont dénoncé les ingérences politiques dans les affaires sportives. M. Joumblatt a réaffirmé pour sa part qu’il n’avait aucun inconvénient à rencontrer le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir. «Mais donnez-nous le temps. Je viens de rentrer de voyage et le patriarche est actuellement lui-même à l’étranger», a-t-il dit. En conclusion, le ministre a souhaité tourner la page d’un passé sanglant. «Pour tout le sang versé par l’élite de la jeunesse Kataëb et socialiste, il convient aujourd’hui de bâtir un Liban débarrassé de ses dissensions et de ses guerres», a-t-il souligné. La lettre de Kabalan au pape La mobilisation en faveur des personnes déplacées ne s’est pas limitée hier à la rencontre entre Kataëb et socialistes. En effet, dans une lettre adressée au Saint-Père, le vice-président du CSC, cheikh Abdel-Amir Kabalan, a exhorté Jean-Paul II à intervenir auprès des instances internationales et des organisations humanitaires «pour aider le Liban à surmonter son épreuve et à achever le retour des personnes déplacées». L’envoi de cette missive intervient une semaine environ après la visite du dignitaire chiite à Bkerké, rappelle-t-on. «Le Liban est certain que vous ne cesserez de bénir les efforts destinés à le sortir des impasses régionales et internationales qui entravent son redressement et le processus d’entente nationale», dit-il dans sa lettre avant d’ajouter: «Le retard mis dans le retour des personnes déplacées constitue un problème de fond dont la solution reste hypothéquée par les tiraillements politiques et financiers». En vue de faciliter l’opération du retour, cheikh Kabalan a proposé «l’adoption du principe de jumelage» entre les détenteurs de fortune et les personnes nécessiteuses.
Deux démarches inédites en faveur du retour des personnes déplacées ont défrayé hier la chronique locale: l’appel conjoint lancé par les partis Kataëb et socialiste progressiste à un congrès national destiné à traiter ce problème, et la lettre que le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel-Amir Kabalan, a adressée au pape Jean-Paul II, l’exhortant...