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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Attention, médicaments dangereux, avertit le député medecin Succarieh

Faut-il se méfier des médicaments mis en vente sur le marché libanais? Oui, s’il faut en croire le député Ismaïl Succarieh, médecin de profession, qui a adressé au gouvernement une question écrite au sujet de l’application de la loi sur l’exercice de la profession de pharmacien. Le député note que plusieurs articles de cette loi, censée représenter une garantie pour la santé de la population en imposant un contrôle rigoureux des médicaments, ne sont pas appliqués. Le député demande à savoir «qui est responsable de la non-application de la loi sur l’exercice de la profession de phamarcien et qui est responsable du fait qu’elle est devenue inopérante en vertu d’arrêtés ministériels illégaux». Il cite deux «notes adressées en février 1995 par le ministère de la Santé au syndicat des importateurs de médicaments». Dans la première, le ministre «demande au syndicat de ne pas tenir compte du troisième alinéa de l’article 82 de la loi (susmentionnée) obligeant tout importateur à présenter un certificat médical provenant du pays d’origine et de se contenter d’un certificat délivré par les services locaux sachant que celui-ci peut être forgé». Il soulève le point de savoir si un arrêté ministériel peut annuler une loi avant de préciser que, «dans sa deuxième note au syndicat des importateurs, le ministre demande que l’article de la même loi obligeant tout importateur à faire analyser un échantillon de chaque médicament importé pour s’assurer de sa qualité ne soit pas appliqué». Et de poursuivre: «Est-ce que l’importateur a remplacé le ministère dans le domaine du contrôle des médicaments? Est-ce que les responsables ignorent que la plupart des médicaments d’un même genre mis en vente sur le marché sont douteux et que les règles de fabrication et d’analyse établies par l’Organisation mondiale de la Santé ne sont pas respectées? Ignorent-ils aussi que leurs arrêtés pris à la demande des importateurs de médicaments sont illégaux et que cette requête avait été simplement formulée à des fins commerciales?» Dans le même ordre d’idées, le député a demandé à savoir pourquoi le ministère de la Santé permet la mise en vente au Liban de médicaments qui n’existent plus sur les marchés des pays d’origine. Il s’interroge aussi sur les raisons pour lesquelles l’article 70 de la même loi n’est pas appliqué. Ce texte, a-t-il expliqué, prévoit un contrôle de la qualité et de la sécurité d’un médicament fabriqué au Liban ou à l’extérieur, les résultats de ce contrôle devant être clairement affichés sur le paquet. Interrogé par «L’Orient-Le Jour», M. Succarieh a indiqué que de «nombreux médicaments en vente au Liban peuvent être dangereux parce qu’ils n’ont pas subi un contrôle préalable». Il a aussi fait état de fraude, celle-ci étant, a-t-il précisé, la conséquence de l’absence de contrôle. Le député a ainsi expliqué que le dosage inscrit sur le médicament peut être largement supérieur au dosage réel. Il a donné l’exemple de l’ampicilline «dont le dosage réel peut être de 50 mg alors que sur le paquet ou la notice d’utilisation, il est inscrit à 200 ou 250 mg».
Faut-il se méfier des médicaments mis en vente sur le marché libanais? Oui, s’il faut en croire le député Ismaïl Succarieh, médecin de profession, qui a adressé au gouvernement une question écrite au sujet de l’application de la loi sur l’exercice de la profession de pharmacien. Le député note que plusieurs articles de cette loi, censée représenter une garantie pour...