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Actualités - CHRONOLOGIE

Paris veut empêcher l'asphyxie du processus de paix au P.O.

Le processus de paix au Proche-Orient est dans des «limbes dangereux», reconnaît Washington. Il serait même agonisant, à en croire le prince Séoud el-Fayçal, lequel estime que s’il n’est pas sauyé, «il peut s’éteindre». C’est pour cette raison que la France a entrepris des concertations accélérées avec le reste de l’Europe et les Etats-Unis «pour en empêcher l’asphyxie», a dit Hubert Védrine. Le ministre français des Affaires étrangères, qui clôturait hier une visite de trois jours en Arabie Séoudite, avait tenu, comme preuve de l’engagement de la France aux côtés de la paix régionale, à affirmer à deux reprises ces derniers temps que son pays était disposé à «apporter des garanties, en cas d’accord entre la Syrie, le Liban et Israël», pouvant prendre la forme «d’une présence sur le terrain». A la veille de son arrivée à Ryad, le chef de la diplomatie française avait relevé, dans une déclaration au quotidien séoudien «Al-Charq al-Awsat», que l’engagement des Etats-Unis dans le processus de paix «n’était pas suffisant». Lors d’une conférence de presse, à son retour hier à Paris, M. Védrine a réitéré ses propos tenus la veille, lorsqu’il avait déclaré avoir constaté «une très grande convergence de vues» avec ses interlocuteurs séoudiens. S’agissant du Proche-Orient, M. Védrine a souligné que «la France, qui entretient des relations avec toutes les parties concernées, œuvre en faveur d’une paix équitable et durable». Dans le journal «Al-Charq al-Awsat» toujours, le ministre séoudien des A.E., le prince Séoud el-Fayçal, a lancé un cri d’alarme, considérant que «le processus de paix est agonisant» et que «s’il n’est pas sauvé d’urgence, il pourrait s’éteindre». Selon lui, «toutes les parties (concernées) sont tenues d’agir rapidement pour redonner vie à ce processus». A Washington, le secrétaire d’Etat adjoint pour les Affaires du Proche-Orient Martin Indyk a affirmé que le processus de paix se trouvait dans des «limbes dangereux» du «ni guerre ni paix, là où apparaissait, à une époque, une coalition régionale pour la paix». «Nous ne pensons pas que le temps soit du côté des bâtisseurs de paix. Il est par conséquent essentiel que les deux parties trouvent un moyen d’aller de l’avant», a ajouté les responsable, qui s’exprimait devant la commission des relations internationales de la Chambre des représentants. l A l’ONU, le porte-parole de M. Kofi Annan a affirmé que le secrétaire général n’avait pas l’intention d’aborder la question du processus de paix lors de la tournée qu’il doit effectuer au Proche-Orient. Le diplomate ghanéen doit se rendre successivement en Jordanie, en Egypte, au Liban, en Syrie, à Gaza et en Israël entre le 18 et le 26 mars. «Il y a pu avoir des rumeurs selon lesquelles le secrétaire général voulait discuter du processus de paix au Proche-Orient. Ce n’est pas le cas», a assuré Fred Eckhard. Ce déplacement, a-t-il expliqué, «consiste essentiellement à effectuer une visite officielle dans ces pays, à rendre visite aux missions de maintien de la paix de l’ONU dans ces mêmes pays et aux programmes humanitaires de l’ONU, comme l’UNRWA» (l’agence des Nations Unies d’aide aux réfugiés palestiniens). l A Londres, le secrétaire au Foreign Office Robin Cook s’est déclaré prêt à fournir des «efforts diplomatiques intenses» pour relancer le processus de paix. M. Cook a présenté les détails de son voyage de trois jours au Proche-Orient la semaine prochaine. Lundi, il se rendra en Egypte, où il rencontrera le président Hosni Moubarak et en Jordanie. Il poursuivra son voyage mardi par une visite dans les territoires occupés, où il s’entretiendra avec le président palestinien Yasser Arafat puis en Israël où il verra le premier ministre Benjamin Netanyahu. Mercredi, il s’entretiendra en Syrie avec le président Hafez el-Assad, avant de terminer sa visite au Liban. Robin Cook, dont le pays exerce la présidence tournante de l’Union européenne, sera accompagné de l’envoyé spécial de l’UE au Moyen-Orient Miguel Angel Moratinos. «Je n’ai aucune illusion sur des progrès rapides et faciles», a dit M. Cook au cours d’une conférence de presse. «Mais nous sommes déterminés à faire tout ce que nous pouvons et j’espère que si la communauté internationale applique dans un esprit de solidarité des efforts diplomatiques intenses, nous pourrons relancer le processus de paix», a-t-il dit. M. Cook a rappelé que «l’objectif de la politique britannique est de trouver une solution pacifique qui apporte la paix et la sécurité à la fois au peuple d’Israël et aux Palestiniens».
Le processus de paix au Proche-Orient est dans des «limbes dangereux», reconnaît Washington. Il serait même agonisant, à en croire le prince Séoud el-Fayçal, lequel estime que s’il n’est pas sauyé, «il peut s’éteindre». C’est pour cette raison que la France a entrepris des concertations accélérées avec le reste de l’Europe et les Etats-Unis «pour en empêcher...