Les grandes lignes de la Déclaration de Beyrouth

Les avocats signataires de ce document reconnaissent que leur métier est une vocation destinée à aider les opprimés et les nécessiteux et à défendre les droits de l’homme. Cette vocation vise aussi à dynamiser la justice afin de la rapprocher le plus possible de la justice absolue. Les avocats reconnaissent l’importance des principes développés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, dans le pacte international pour les droits civils et politiques et dans le pacte international pour les droits économiques sociaux et culturels. Les avocats rappellent le rôle essentiel des droits pouvoirs dans la défense des droits de l’homme (...) et constatent avec tristesse que certaines lois et surtout certains comportements sont aux antipodes de ces principes. Les avocats affirment leur foi totale dans la dignité de l’homme et de la patrie dans la souveraineté de la loi, dans l’indépendance de la magistrature et dans le droit de chacun à un procès juste. Les avocats s’engagent à œuvrer en faveur du respect des droits de l’homme et à participer à toutes les activités de nature à consolider ceux-ci. Ils s’engagent aussi à accomplir leur mission avec courage dans la défense des opprimés et de ceux dont les droits sont bafoués. Les avocats s’engagent aussi à dénoncer les exactions et les infractions commises à l’encontre des citoyens et des organisations, notamment au niveau des poursuites judiciaires et du droit de l’inculpé à avoir un défenseur. Ils dénoncent aussi les aveux arrachés sous la contrainte et réaffirment le droit de l’inculpé à bénéficier d’un procès équitable, basé sur la présomption d’innocence...