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Actualités - CHRONOLOGIE

Syrie-Turquie Moubarak entame une médiation, Ankara se mobilise et menace (photo)

Le président égyptien Hosni Moubarak a entrepris hier à Damas une médiation entre la Syrie et la Turquie qui a assorti sa mobilisation militaire d’un avertissement à tous les pays qu’elle accuse de soutenir les séparatistes kurdes contre lesquels Ankara est en guerre. M. Moubarak doit effectuer lundi ou mardi une mission à Ankara, au terme de laquelle il reviendra à Damas pour poursuivre sa médiation. Accusé par la presse syrienne d’être l’instigateur de la crise, Israël s’est pour sa part attaché dimanche à rester en dehors du contentieux syro-turc «Les efforts du président Moubarak pourraient déboucher sur des rencontres syro-turques au niveau des ministres des Affaires étrangères dans un premier temps», a indiqué l’agence de presse égyptienne MENA. La tension est brusquement montée ces derniers jours entre Damas et Ankara qui accuse la Syrie de soutenir les rebelles kurdes du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK). Toutefois, le président Suleyman Demirel a fait monter d’un cran ses menaces en annonçant que le monde entier, et pas seulement la Syrie, devrait savoir que la Turquie ne tolérerait plus le soutien apporté aux séparatistes kurdes. «Je lance un avertissement au monde. Je n’avertis pas seulement la Syrie mais le monde entier. Cela ne peut plus continuer», a-t-il martelé dimanche. Selon lui, «la Turquie souffre depuis longtemps, à partir de maintenant elle n’est pas disposée à souffrir davantage». Jeudi, il avait averti qu’Ankara se réservait «le droit de riposter». La Turquie accuse la Syrie de soutien au PKK, et d’abriter sur son sol et dans la Békaa, sous son contrôle, son chef Abdallah Öcalan. Damas rejette ces accusations. Regain d’activités à la frontière Le Premier ministre turc Mesut Yilmaz a affirmé samedi que «l’armée turque attendait des ordres» pour une éventuelle action contre la Syrie. Le chef du PKK a indiqué qu’il redoutait une frappe aérienne turque contre sa formation, selon la presse turque de dimanche. La Syrie a maintenu dimanche son langage de modération. «Il est nécessaire de régler les problèmes par le dialogue diplomatique et non par la confrontation et les menaces», a déclaré son ministre des Affaires étrangères Farouk el-Chareh. Dans un communiqué samedi, la Syrie avait «rejeté fermement la politique de la confrontation, de l’escalade et de la menace d’où qu’elle vienne», exprimé son «désir d’entretenir des rapports de bon voisinage avec la Turquie» et annoncé sa disposition à «résoudre, par la voie diplomatique, les questions qui préoccupent les deux pays». L’armée turque a accru ses activités à la frontière avec la Syrie. Tous les officiers des bases militaires partis en permission ont ainsi été rappelés tandis que les vols de reconnaissance le long de la frontière syro-turque se multiplient, a rapporté dimanche la presse. Le quotidien Yeni Yuzyil, citant des sources diplomatiques et militaires non identifiées, a même affirmé que le personnel de l’ambassade de Turquie à Damas devait être rappelé dans les prochains jours. Des unités de l’armée turque ont été positionnées dans certaines «zones stratégiques» de la frontière turco-syrienne, notamment dans les régions de Hatay et de Kilis (Sud), avait affirmé jeudi le journal Hurriyet.
Le président égyptien Hosni Moubarak a entrepris hier à Damas une médiation entre la Syrie et la Turquie qui a assorti sa mobilisation militaire d’un avertissement à tous les pays qu’elle accuse de soutenir les séparatistes kurdes contre lesquels Ankara est en guerre. M. Moubarak doit effectuer lundi ou mardi une mission à Ankara, au terme de laquelle il reviendra à Damas...