Il a déploré le manque de coopération de l'Association des industriels Hamdane : Zouk est l'une des régions les plus polluées du Liban

Le bureau de Greenpeace à Beyrouth tire une fois de plus la sonnette d’alarme: la zone de Zouk serait une source majeure de pollution industrielle. Selon Fouad Hamdane, responsable de l’organisation écologique au Liban, l’Association des industriels libanais refuse tout dialogue avec Greenpeace. Que se passe-t-il donc à Zouk? Les déchets industriels évacués dans la mer à travers Nahr el-Kalb auraient un effet «dévastateur sur la faune marine». M. Hamdane affirme que ces déchets sont hautement toxiques. Ils contiendraient ainsi du mercure, du chrome et du nickel en grandes quantités. Greenpeace-Beyrouth se base dans ses conclusions sur l’examen d’échantillons prélevés à Nahr el-Kalb et à proximité de la tannerie de Zouk. L’organisation est catégorique: Zouk est l’une des régions les plus polluées du pays. À en croire le rapport de M. Hamdane, un complexe balnéaire de la région ne serait pas épargné, puisque des déchets industriels seraient déversés à proximité de sa plage. Rappelant que la haute teneur de mercure a des effets excessivement nocifs sur les reins et sur le système nerveux, le rapport fait état en outre d’une quantité massive de chrome dans les déchets évacués par la tannerie de Zouk. Une fois inhalé, ce produit toxique peut être à l’origine de cancer aux poumons. Dans son communiqué, M. Hamdane presse les autorités libanaises et l’Association des industriels de prendre des mesures urgentes en vue de «prévenir un effondrement de l’écosystème le long de la côte». «Malheureusement, ajoute-t-il, l’Association vient d’informer officiellement Greenpeace de son refus catégorique de s’entretenir avec nous. Le président de l’AIL (Jacques Sarraf) a ainsi fermé la porte à tout dialogue constructif avec les groupes écologiques. Il a même refusé d’organiser un séminaire sur les moyens de recourir à une technologie de production plus propre et plus saine», affirme M. Hamdane.