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Actualités - CHRONOLOGIE

Le camp d'entraînement de la Békaa fermé en 1992

Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), au cœur du conflit actuel entre la Turquie et la Syrie, a officiellement arrêté ses activités militaires au grand jour en 1992 au Liban. Son camp d’entraînement, créé en 1980, était installé à deux kilomètres de la frontière libano-syrienne, à Heloué, dans la plaine de la Békaa. Il a été fermé en mai 1992 à la suite d’un accord intervenu entre la Syrie et la Turquie, après une visite du ministre turc des Affaires étrangères à Damas. Un camp remis à l’armée Les militants kurdes avaient évacué le camp qui avait alors été occupé par le Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP, de Nayef Hawatmeh, basé à Damas), lequel l’a remis quatre mois plus tard à l’armée libanaise. Peu après l’évacuation du camp, des responsables du PKK avaient indiqué que des centaines de combattants et de cadres politiques y avaient été formés. Un responsable indépendantiste kurde précisait que les membres du PKK avaient «réintégré le Kurdistan» turc. Après cette date, le chef du PKK, Abdallah Öcalan, a continué à se manifester en tenant des conférences de presse au Liban. Les journalistes étaient convoqués à Beyrouth et conduits dans la Békaa pour le rencontrer. Ces conférences de presse avaient lieu dans la région de Bar Elias. Le chef du PKK a également accordé des interviews à des quotidiens libanais, notamment au journal «An-Nahar», mais sans aucune rencontre face à face. Les médias lui faisaient parvenir des questions par écrit par l’intermédiaire de messagers qui leur faisaient parvenir les réponses. La dernière manifestation du PKK au Liban remonte au 2 juin 1997, date à laquelle le chef militaire des séparatistes kurdes turcs, Halil Atac, avait tenu une conférence de presse dans une maison de la banlieue-sud de Beyrouth. Débordements Le responsable kurde avait affirmé que son mouvement «frapperait les intérêts israéliens et mènerait des opérations contre des objectifs israéliens à Istanbul et ailleurs en Turquie et contre les intérêts américains ennemis». Il avait fustigé «l’alliance militaire turco-israélienne», dénoncée régulièrement par la Syrie. Le chef de l’Etat, M. Elias Hraoui, avait violemment critiqué la tenue de cette conférence de presse et appelé les services de sécurité à «mettre un terme aux débordements qui ont permis à un individu kurde de proférer au Liban des menaces tous azimuts».
Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), au cœur du conflit actuel entre la Turquie et la Syrie, a officiellement arrêté ses activités militaires au grand jour en 1992 au Liban. Son camp d’entraînement, créé en 1980, était installé à deux kilomètres de la frontière libano-syrienne, à Heloué, dans la plaine de la Békaa. Il a été fermé en mai 1992 à la suite...