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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Inquiet des menaces turques , Boueiz dément l'existence de membres du PKK au Liban (photo)

«Inquiet» des menaces turques contre la Syrie et le Liban, la presse turque a parlé de plans pour des frappes aériennes contre la Békaa, le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, a démenti la présence de membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) sur le territoire libanais et a appelé Ankara à «revenir à la raison» en réglant ses différends avec ses voisins par le dialogue. Lors d’une conférence de presse organisée hier à l’Hôtel Bustros, le chef de la diplomatie a déclaré que le Liban examinait les possibilités de réunir le Conseil ministériel de la Ligue arabe ou un sommet arabe extraordinaire pour faire face aux derniers développements de la crise syro-turque. «Il n’y a plus au Liban aucun partisan ou membre du PKK depuis au moins un an et demi, des mesures ayant été prises en ce sens par le Liban et la Syrie. Il n’ y a aucune activité dans les deux pays susceptibles de représenter un danger pour les intérêts de la Turquie», a déclaré M. Boueiz, qui a également démenti la présence au Liban ou en Syrie du chef du PKK, M. Abdallah Öcalan. Le ministre a indiqué que les mouvements de troupes et les déclarations belliqueuses turques «suscitent beaucoup d’inquiétude, d’autant plus qu’elles sont injustifiées». Il a rappelé à cet égard la «modération et l’ouverture» du communiqué adopté lors de la dernière réunion ministérielle de la Ligue arabe les 16 et 17 septembre au Caire, qui avait souligné la nécessité du «maintien des rapports normaux entre la Turquie et les États arabes et qui avait mis en avant les relations historiques, géographiques, économiques et culturelles entre les deux parties». Les ministres arabes avaient estimé que «l’alliance militaire israélo-turque est une action de provocation et constitue un défi pour les pays arabes», a ajouté M. Boueiz. Le ministre des AE a qualifié de «sage et responsable» la médiation entreprise dimanche par le président égyptien, M. Hosni Moubarak, qui s’est rendu en Arabie Séoudite, en Syrie puis en Turquie. «M. Moubarak tente de désamorcer la crise qui est en réalité provoquée par Israël, a dit M. Boueiz. Nous pensons que l’ État hébreu utilise la Turquie dans son projet d’encerclement des pays arabes et plus particulièrement de la Syrie et du Liban». Selon lui, le sommet entre les présidents Elias Hraoui et Hafez el-Assad est «essentiellement axé sur les menaces israélo-turques qui ont des répercussions négatives et graves sur nos deux pays. Il ne faut pas oublier que la Turquie a menacé de lancer des frappes contre la Békaa». M. Boueiz a d’autre part minimisé les répercussions de la crise syro-turque sur l’échéance présidentielle au Liban. Il a réaffirmé dans ce cadre son opposition à l’amendement de l’article 49 de la Constitution, estimant que la modification de la loi fondamentale nécessite des «circonstances exceptionnelles qui n’existent pas encore». Le ministre a expliqué que son opposition à l’amendement de l’article 49 n’est pas dirigée contre le commandant de l’armée, le général Emile Lahoud. Il s’agit d’une «position de principe». «Si, malgré tout, l’article est amendé, je demanderais alors l’abrogation des deux alinéas, celui qui interdit une réélection du président de la République, et celui qui interdit à un fonctionnaire de première catégorie de présenter sa candidature s’il n’a pas démissionné de son poste deux ans auparavant», a-t-il dit.
«Inquiet» des menaces turques contre la Syrie et le Liban, la presse turque a parlé de plans pour des frappes aériennes contre la Békaa, le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, a démenti la présence de membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) sur le territoire libanais et a appelé Ankara à «revenir à la raison» en réglant ses différends avec...