Arafat et Netanyahu confirment des progrès sur le retrait israélien (photo)

Le président palestinien Yasser Arafat et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ont confirmé hier que des avancées avaient été enregistrées en direction d’un accord sur un retrait militaire israélien partiel en Cisjordanie. M. Arafat s’est cependant refusé d’en déduire qu’un accord sur le retrait, en discussion depuis 18 mois, était désormais imminent. «Oui, il y a un progrès», a-t-il simplement répondu à un journaliste qui l’interrogeait sur la question. Quant à un accord, «nous devons attendre la prochaine rencontre» entre M. Netanyahu et le secrétaire d’Etat Madeleine Albright, attendue la semaine prochaine au Proche-Orient, a dit M. Arafat qui a regagné Gaza en provenance d’Egypte où il s’est entretenu avec le président égyptien Hosni Moubarak. Mme Albright doit préparer le terrain à un sommet israélo-américano-palestinien que les Etats-Unis veulent organiser à la mi-octobre près de Washington. En Egypte, M. Arafat a déclaré à la presse qu’il «doutait de la volonté des Israéliens d’appliquer les accords conclus», ajoutant que «les Israéliens ne bougeront que sous la pression arabe et internationale». Il a indiqué qu’il n’était «ni optimiste, ni pessimiste» après le sommet de Washington avec le président américain Bill Clinton et M. Netanyahu. «L’expérience m’a appris qu’avec Netanyahu il faut être prudent, car il promet beaucoup à plusieurs chefs d’Etat mais n’honore pas ses engagements», a dit M. Arafat. Pour sa part, M. Netanyahu a affirmé devant son Conseil des ministres, réuni à Jérusalem, qu’Israël et l’Autorité palestinienne étaient d’accord sur l’application «de la plupart des étapes de l’initiative américaine», a indiqué la radio militaire israélienne. Le Premier ministre a affirmé que M. Arafat lui avait assuré qu’il était disposé à «lutter contre le terrorisme» des islamistes palestiniens du Hamas, auteurs de la plupart des attentats anti-israéliens de ces dernières années. M. Netanyahu a également souligné que M. Arafat et le président Bill Clinton s’étaient entendus sur la nécessité de parvenir à «un accord total sur le retrait et non sur un arrangement partiel». La formule « 10+3 » MM. Arafat et Netanyahu revenaient des Etats-Unis, où les dirigeants américains les ont fait se rencontrer à deux reprises. C’était la première fois depuis un an qu’ils se voyaient. Mardi, M. Arafat a accepté pour la première fois publiquement la formule dite «10+3» pour un retrait en Cisjordanie, à l’issue d’une rencontre avec le président Bill Clinton à la Maison-Blanche.