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Actualités - CHRONOLOGIE

Des millions de postes vont être supprimés dans l'administration chinoise

Le Parlement chinois a approuvé hier à une majorité écrasante le projet de réduction du gouvernement et des effectifs pléthoriques de l’administration. 2.814 délégués se sont prononcés en faveur de la suppression d’organismes ministériels et de millions de postes de la fonction publique. Il n’y a eu que 12 votes négatifs et 33 abstentions. Les délégués ont applaudi à l’unisson l’apparition des résultats du vote sur deux tableaux électroniques géants dans la salle principale du Palais du peuple. Le projet de restructuration, le plus ambitieux jamais tenté par le gouvernement communiste chinois, était le «plat de résistance» de la session annuelle de l’Assemblée nationale populaire. Il s’inscrit dans un ensemble d’initiatives destinées à relancer l’économie chinoise et à surmonter les effets de la crise financière asiatique . Il prévoit la création de quatre «super-ministères», mais le nombre total de ministères et de commissions doit tomber de 40 à 29. Les ministères du Charbon, de l’Energie, de la Construction mécanique, de l’Industrie électrique et chimique sont au nombre des administrations appelées à disparaître. En outre, le projet conçu par Zhu Rongji, qui règne en maître sur l’économie chinoise, comporte des coupes franches dans la fonction publique, qui emploie 33 millions de personnes. «L’objectif de la restructuration est de créer un système administratif de grande efficacité, bien coordonné et normalisé», écrit l’agence officielle Chine nouvelle. Il doit permettre à la Chine de «mettre en place un contingent d’administrateurs compétents et spécialisés sur le plan professionnel». La réduction de la fonction publique est un objectif qu’ont esquivé la quasi-totalité des équipes qui se sont succédé à la tête du régime chinois. «Il est commun d’avoir un responsable pour trois ou quatre personnes dans les zones rurales. Les cadres dans les villages engraissent», dit Xi Huaiying, déléguée de la province de Anhui. Passant en revue les effets de cette réforme, Li Zhugen, délégué du Henan, explique: «Cela réduira la taille du gouvernement, améliorera l’efficacité, réduira les dépenses et allègera le fardeau qui pèse sur le peuple». Mise en garde En présentant vendredi le projet de réforme au Parlement, le secrétaire général du gouvernement, Luo Gan, avait stigmatisé «le manque de séparation entre le gouvernement et les entreprises». Le véritable architecte des réformes économiques chinoises, le vice-premier ministre Zhu Rongji, a prévenu pour sa part les dirigeants des entreprises du secteur public que l’incompétence serait sanctionnée. «Nous ne pouvons pas mettre fin au déficit constant des entreprises d’Etat sans régler la question de leur encadrement et sans changer des structures de gestion obsolètes», a-t-il dit à l’agence Chine nouvelle. «Certains cadres supérieurs ne ressentent pas la moindre culpabilité lorsque leurs entreprises accumulent de lourdes pertes. Comment ces entreprises pourraient-elles se redresser avec de telles personnes aux responsabilités?», ajoute l’ancien maire de Shanghai qui sera sans aucun doute élu par le Parlement à la succession de Li Peng à la tête du gouvernement, le 17 mars prochain. Le président Jiang Zemin a lancé de son côté un appel aux militaires pour qu’ils soutiennent les réformes. «Sans une économie hautement développée, il est impossible de promouvoir la modernisation de la défense nationale et de l’armée», a dit aux délégués de l’Armée populaire de libération le chef de l’Etat chinois dont les propos ont été repris par l’agence Chine nouvelle. (Reuters)
Le Parlement chinois a approuvé hier à une majorité écrasante le projet de réduction du gouvernement et des effectifs pléthoriques de l’administration. 2.814 délégués se sont prononcés en faveur de la suppression d’organismes ministériels et de millions de postes de la fonction publique. Il n’y a eu que 12 votes négatifs et 33 abstentions. Les délégués ont applaudi...