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Actualités - CHRONOLOGIE

La droite israélienne accuse Barak de faire le jeu du Hamas

Le chef de l’opposition travailliste Ehud Barak était hier sous le feu des critiques de la droite, qui l’accuse d’avoir donné des arguments au Hamas pour justifier des attentats anti-israéliens. Un activiste du Hamas jugé en Israël pour une série d’attentats meurtriers s’est prévalu de propos de M. Barak, qui a affirmé jeudi dernier que s’il était né Palestinien, il serait sans doute devenu terroriste. «Barak a lui-même dit que s’il avait été Palestinien, il se serait engagé dans une organisation combattante», a affirmé M. Ayman Qafishé, qui comparaît avec trois autres coinculpés devant le tribunal militaire de Lod près de Tel-Aviv. Les déclarations du militant du Hamas ont attisé la polémique, encouragé les critiques de la droite et ont encore mis M. Barak en porte-à-faux an sein de son parti, qu’il a déjà du mal à rassembler derrière lui. «Tout le monde doit être responsable de ses propos, et il faut reconnaître quand on fait une erreur», a déclaré le premier ministre Benjamin Netanyahu. Des députés de droite ont sauté sur l’occasion pour exploiter la gaffe de M. Barak, qui a pour ambition de devenir premier ministre à l’issue des prochaines élections générales en Israël, prévues en principe en l’an 2000. «Après avoir entendu les propos du terroriste, je pense qu’Ehud Barak et le parti travailliste, qui propose une telle vision du monde, ne peuvent diriger un jour ce pays», a déclaré à la radio publique le député du Parti National Religieux (9 députés) Nissan Slominasky. Le député Naomi Blumenthal du parti Likoud a déclaré que M. Barak venait de trouver «le mot de rassemblement du Hamas pour les prochaines années». «Il a fait une grave erreur, et il doit le payer», a-t-elle ajouté. «Encore une fois, Ehud Barak fuit devant ses responsabilités», a accusé dans un communiqué le Likoud de M. Netanyahu. Il faisait allusion à une autre «casserole» que traîne M. Barak depuis 1992. La droite l’accuse d’avoir alors abandonné des soldats blessés lorsqu’il était chef d’état-major de l’armée, après un accident qui avait fait cinq morts. Un rapport administratif a blanchi a largement en juillet M. Barak. Entre-temps, M. Barak et ses proches tentaient de trouver une riposte. Ils ont mis l’accent sur l’expérience militaire du chef du parti travailliste et accusé la droite de manipulation politique. M. Barak, très énervé, a déclaré à la radio publique qu’il ne comprenait pas «comment un terroriste pouvait fixer l’ordre du jour de la classe politique israélienne». «C’est une alliance curieuse entre la droite et des terroristes», a-t-il ajotué, en rappelant ses actions au sein de commandos antiterroristes. Si le parti travailliste tente de faire corps devant les foudres de la droite, la position de M. Barak à la tête de l’opposition risque d’être encore affaiblie. De nombreux députés travaillistes lui reprochent déjà de faire preuve de mollesse face à la droite au pouvoir et de ne pas consulter la direction du parti sur ses options politiques. Ironique, forid et calculateur, M. Barak souffre d’un problème d’image et ne parvient pas à soulever l’enthousiasme des foules, selon ses détracteurs au sein du parti.
Le chef de l’opposition travailliste Ehud Barak était hier sous le feu des critiques de la droite, qui l’accuse d’avoir donné des arguments au Hamas pour justifier des attentats anti-israéliens. Un activiste du Hamas jugé en Israël pour une série d’attentats meurtriers s’est prévalu de propos de M. Barak, qui a affirmé jeudi dernier que s’il était né Palestinien,...