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Actualités - CHRONOLOGIE

Les nationalistes appelés à gouverner l'Inde

Le président de la République indienne a invité hier le chef nationaliste hindou Atal Behari Vajpayee à former le prochain gouvernement de l’Inde, alors que dans l’opposition, le parti du Congrès, grand perdant des législatives, a appelé à sa tête Sonia Ghandi, veuve de l’ancien premier ministre assassiné, Rajiv Ghandi . M. Vajpayee, 71 ans, chef du BJP (Parti du peuple indien, droite nationaliste), vainqueur des législatives, a promis de donner à la plus grande démocratie du monde la «stabilité» qui lui fait défaut depuis deux ans, reconnaissant cependant que ce serait une «tâche difficile». Le BJP et ses alliés n’ont pas obtenu la majorité absolue aux élections et le président K.R. Narayanan a demandé à M. Vajpayee de démontrer qu’il aurait assez de soutien pour «former un gouvernement stable pouvant obtenir la confiance de la Chambre». «Nous produirons avant demain les documents prouvant que nous en sommes capables», a déclaré M. Vajpayee à l’issue d’un entretien avec M. Narayanan en soirée au palais présidentiel. Un porte-parole du BJP a indiqué que M. Vajpayee prêterait «probablement» serment dimanche. Son gouvernement devra ensuite obtenir la confiance du nouveau Lok Sabha (assemblée du peuple). Ce sera le cinquième gouvernement en Inde depuis le printemps 1996. Le BJP, avec ses alliés, a remporté les élections avec 250 sièges au total, devant le parti du Congrès de la «dynastie Nehru-Gandhi (166) et la coalition sortante de centre-gauche Front uni (96), sans atteindre les 273 sièges constituant la majorité absolue. Il a depuis tenté d’attirer de petits partis pour pouvoir gouverner avec une majorité stable. Les nationalistes hindous, déjà vainqueurs des législatives en 1996, avaient été alors brièvement au pouvoir, mais leur gouvernement, dirigé par M. Vajpayee, n’avait tenu que 13 jours faute d’alliés. Le Front uni avait alors gouverné avec l’appui du Congrès avant que celui-ci ne retire son soutien et ne le fasse chuter en novembre dernier, entraînant des législatives en février et mars. Consensus Le Congrès a tenté depuis les élections de former une coalition «laïque» avec le Front uni (96 sièges) pour faire barrage in extremis aux nationalistes hindous, mais ces efforts n’ont pas porté de fruits. «Le BJP et ses alliés assureront un gouvernement stable (...). La tâche est difficile mais nous la remplirons», a promis M. Vajpayee, considéré comme un dirigeant modéré d’un parti accusé de sectarisme. La plupart des analystes estiment cependant qu’un gouvernement Vajpayee ne devrait pas tenir plus de deux ans (sur un mandat de cinq) en raison des contradictions internes à la coalition dirigée par le BJP, qui comporte plus d’une douzaine de partis. Le BJP a reconnu cette semaine qu’il devrait édulcorer certains aspects de son programme nationaliste afin d’obtenir un «consensus» de tous ses alliés et ne pas braquer les musulmans, la plus forte minorité d’Inde avec 125 millions de personnes. Trois promesses du BJP sont réétudiées: la construction d’un temple sur le site d’une mosquée détruite par des fanatiques hindous en 1992, la rédaction d’un code civil uniforme et le rejet d’un article de la Constitution donnant un statut spécial au Cachemire, seul Etat indien à majorité musulmane. Le BJP n’a pas fait part d’une intention de revenir sur sa promesse de doter l’Inde d’un arsenal nucléaire. (AFP)
Le président de la République indienne a invité hier le chef nationaliste hindou Atal Behari Vajpayee à former le prochain gouvernement de l’Inde, alors que dans l’opposition, le parti du Congrès, grand perdant des législatives, a appelé à sa tête Sonia Ghandi, veuve de l’ancien premier ministre assassiné, Rajiv Ghandi . M. Vajpayee, 71 ans, chef du BJP (Parti du...