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Actualités - CHRONOLOGIE

Irak : l'expert US Scott Ritter achève sa mission sans problèmes

L’expert en désarmement américain de l’ONU Scott Ritter a quitté mardi l’Irak au terme d’une mission qui s’est déroulée sans obstacle, selon Bagdad et l’ONU. L’équipe conduite par M. Ritter «a achevé sa mission trois jours plus tôt que prévu et quitté l’Irak mardi pour Bahrein», base arrière de la Commission spéciale de l’ONU chargée de désarmer l’Irak (UNSCOM), a indiqué l’agence officielle INA. Une porte-parole de l’UNSCOM, Janet Sullivan, a pour sa part déclaré que «Ritter et la majorité des membres de son équipe ont quitté (l’Irak) ce matin et sont déjà arrivés à Bahrein». La porte-parole a précisé que l’équipe de Scott Ritter avait inspecté «huit sites sensibles en Irak» depuis son arrivée jeudi dernier dans le pays. Elle a souligné que la mission de l’inspecteur américain s’était déroulée à «la satisfaction totale de l’équipe». Scott Ritter et son équipe avaient effectué dimanche sans interruption pendant 20 heures des visites d’inspections sur des sites en Irak. M. Ritter «a informé la partie irakienne qu’il avait achevé sa mission sans aucun obstacle et a remercié l’Irak pour son entière coopération», a précisé mardi le général Houssam Mohammad Amine, directeur du département de surveillance nationale (contrepartie irakienne de l’UNSCOM), cité par INA. L’expert américain, qui avait dû quitter la capitale irakienne en janvier dernier après avoir été accusé d’être un espion des Etats-Unis, était revenu à Bagdad le 5 mars à la tête d’une équipe d’une cinquantaine d’experts. Sa mission constituait un test pour la volonté de Bagdad de coopérer avec l’UNSCOM après la signature le 23 février d’un accord avec l’ONU sur les inspections des sites présidentiels. L’Irak y renouvelle son engagement de coopérer avec l’UNSCOM dans ses missions d’inspections. Le Conseil de Sécurité a adopté le 2 mars une résolution endossant l’accord et avertissant Bagdad que toute violation aurait de «très graves conséquences». Pétrole contre nourriture Par ailleurs, les délégations de l’ONU et de l’Irak ont repris hier les négociations visant à surmonter les obstacles qui empêchent la mise en place de l’accord «pétrole contre nourriture», modifié le 20 février. «Nous échangeons des points de vue», a déclaré le chef de l’équipe technique irakienne, le sous-secrétaire du ministère de la Santé, M. Shawqi Murqus, qui s’est refusé à donner plus de précisions. Les responsables de l’ONU ont indiqué que les équipes espéraient avoir terminé leurs discussions mercredi avant que les délégations complètes ne se rencontrent à nouveau jeudi lors d’une réunion dirigée par le chef de la diplomatie irakienne Mohammad Saïd al-Sahhaf et le vice-secrétaire général des Nations Unies, Mme Louise Frechette. M. Sahhaf, qui est arrivé dimanche soir à New York, a rencontré hier les membres non-permanents du Conseil de Sécurité et a indiqué à l’issue de ces rencontres qu’il avait cherché à obtenir leur soutien pour «le travail commun réalisé par l’Irak et le secrétariat de l’ONU». Il a réaffirmé que l’Irak n’avait pas la capacité technique de produire plus de 4 milliards de dollars de pétrole tous les six mois, en dépit d’une résolution du Conseil de Sécurité du 20 février l’autorisant à exporter pour 5,2 milliards de dollars de pétrole par semestre, au lieu de 2 milliards actuellement, pour arrêter la dégradation de la situation humanitaire de la population irakienne. «C’est un fait. C’est une réalité, parce que nous avons besoin de maintenance et de pièces de rechange pour les installations pétrolières en Irak», a affirmé le ministre. Il a également réaffirmé l’opposition de son pays à l’augmentation des versements au Koweït au titre des dommages de guerre. Selon l’accord «pétrole contre nourriture», entré en vigueur en décembre 1996, les deux tiers des recettes pétrolières doivent être consacrés à l’achat de produits humanitaires et 30% sont réservés au dédommagement de l’invasion du Koweït. Le reste est consacré notamment au financement des missions des inspecteurs de l’ONU chargés du désarmement de l’Irak. Mais l’Irak s’est opposé à l’importante augmentation de cette compensation versée au Koweït qui serait automatique avec le nouvel accord, qui entrera en vigueur lorsqu’un nouveau plan de distribution aura été approuvé. «S’il s’agit d’un programme humanitaire d’urgence, il est logique de ne pas imposer de déductions sur ces recettes déjà limitées», a expliqué M. Sahhaf. Tout changement dans le pourcentage alloué à cette compensation devrait être décidé par le Conseil de Sécurité, a-t-il fait remarquer. (AFP, Reuters)
L’expert en désarmement américain de l’ONU Scott Ritter a quitté mardi l’Irak au terme d’une mission qui s’est déroulée sans obstacle, selon Bagdad et l’ONU. L’équipe conduite par M. Ritter «a achevé sa mission trois jours plus tôt que prévu et quitté l’Irak mardi pour Bahrein», base arrière de la Commission spéciale de l’ONU chargée de désarmer...