L'annonce en avait été faite par Washington Démenti formel de Ryad : Fahd n'a pas subi d'intervention chirurgicale (photo)

La Cour royale séoudienne a publié un communiqué dans la soirée d’hier dans lequel elle dément toute opération du roi Fahd après son admission à l’hôpital lundi, rapporte l’agence séoudienne de presse SPA. «Une source sûre au sein de la Cour royale a démenti les informations diffusées par les agences de presse selon lesquelles le serviteur des deux Lieux Saints (de l’islam), le roi Fahd Ben Abdel-Aziz al Séoud, avait subi une intervention chirurgicale», a annoncé la BBC citant SPA. «Dans un communiqué envoyé à l’agence SPA, cette source a déclaré que l’état de santé du roi était rassurant et ne nécessitait aucune opération». Quelques heures plus tôt le département d’Etat américain avait annoncé que le roi Fahd, hospitalisé à Ryad pour une inflammation de la vésicule biliaire, avait été opéré. «D’après nos informations, il a subi une opération. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement», avait déclaré aux journalistes James Foley, porte-parole adjoint. La santé du roi Fahd, âgé de 76 ans, est l’objet de préoccupations depuis plusieurs années. En 1994, un médecin américain l’avait opéré de la vessie dans un hôpital de Djeddah. Atteint de surcharge pondérale et sujet au diabète, il marche en s’aidant d’une canne en raison d’une arthrite au genou. En novembre 1995, une embolie avait entraîné son hospitalisation pendant quelques jours et, au début de 1996, il avait délégué la direction des affaires du royaume au prince Abdallah pendant sept semaines. Convergences de vue franco-séoudiennes Les ennuis de santé du monarque wahabite n’ont pas empêché le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine, en visite à Ryad, de constater une «très grande convergence de vues» avec ses interlocuteurs séoudiens sur l’Irak, le processus de paix et le Kosovo. Ryad et Paris «sont d’accord» sur la nécessité pour Bagdad de respecter la résolution 1154 du Conseil de Sécurité, endossant le dernier accord Irak-ONU, a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Yves Doutriaux, accompagnant M. Védrine. M. Doutriaux a indiqué que le prince héritier séoudien, Abdallah Ben Abdel Aziz, et les ministres des Affaires étrangères et de la Défense, respectivement les princes Séoud al-Fayçal et Sultan Ben Abdel Aziz, avaient «beaucoup apprécié le rôle joué par la France» pour résoudre la crise irakienne. Selon lui, les Séoudiens souhaitent que l’accord entre l’Irak et l’ONU «soit complètement appliqué». M. Védrine a informé les dirigeants séoudiens, a-t-il ajouté, des résultats de la mission début mars en Irak du secrétaire général du Quai d’Orsay, Bertrand Dufourq, qui avait remis un message du président Jacques Chirac à son homologue irakien Saddam Hussein. S’agissant du Proche-Orient, M. Doutriaux a parlé d’une «nette appréciation» par Ryad de l’approche française du processus de paix israélo-arabe. (AFP, Reuters)