Il a débattu avec Hariri de la politique financière du gouvernement pour 1999 Khalil Hraoui estime que le projet de budget ne sera pas envoyé dans les délais au parlement (photo)

L’état des finances du pays et la politique que le gouvernement suivra l’an prochain dans ce domaine ont été hier au centre de l’entretien que le chef du gouvernement M. Rafic Hariri a eu avec le président de la commission parlementaire des Finances et du Budget, M. Khalil Hraoui. Répondant aux questions de la presse à sa sortie du Sérail, M. Hraoui a indiqué que le ministère des Finances prépare à l’heure actuelle le projet de Budget pour 1999, en mettant l’accent sur l’importance des prévisions de dépenses des différents ministères. Celles-ci, a-t-il ajouté, vont «à l’encontre de la politique d’austérité en vigueur depuis l’année dernière». M. Hraoui a noté que le gouvernement planchera incessamment sur le projet de loi de finances pour l’exercice prochain, jugeant que le texte ne sera pas transmis dans les délais au Parlement, à savoir avant le 5 octobre. Dans ce cas, a-t-il précisé, le gouvernement ne pourra plus le promulguer par décret à la fin du mois de janvier et le Parlement aura ainsi suffisamment de temps pour l’examiner. M. Hariri a ensuite conféré avec le ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, qui a dit s’attendre à ce que le sommet entre les présidents Elias Hraoui et Hafez el-Assad se tienne dans les dix prochains jours. Selon M. Murr, tout sera clair après ce sommet et le suspense devra prendre fin avant le 20 octobre, date à laquelle s’ouvrira la session ordinaire de la Chambre. Le ministre de l’Intérieur a indiqué, en réponse à une question, qu’il appartient au président de la République et au chef du gouvernement de décider de l’ouverture d’une session extraordinaire de la Chambre. Celle-ci, rappelle-t-on, est nécessaire pour l’amendement de l’article 49 de la Constitution dans un sens permettant soit une prorogation du mandat du président Hraoui, soit l’accession du commandant en chef de l’armée, le général Emile Lahoud, à la Première magistrature de l’Etat.