Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Schröder à Paris : dépoussiérer ls relations franco-allemandes (photo)

Trois jours après sa victoire, le futur chancelier social-démocrate allemand Gerhard Schröder a insisté, mercredi à Paris, sur l’importance qu’il attache à la relation franco-allemande, tout en estimant nécessaire de la «dépoussiérer». «Nous sommes tout à fait conscients de la valeur de la relation franco-allemande et nous y sommes très attachés», a-t-il assuré à la suite de ses entretiens avec le président Jacques Chirac et avec le Premier ministre Lionel Jospin. Gerhard Schröder a ensuite jugé nécessaire de rendre cette relation «plus efficace, en la dépoussiérant un peu, car une routine s’est instaurée». Un groupe de travail doit être créé pour préparer un rajeunissement du cadre de ces relations qui reposent sur le traité de l’Elysée de janvier 1963 signé par le général De Gaulle et le chancelier Konrad Adenauer. «Nous allons regarder les éléments du traité et voir comment mieux les utiliser», a-t-il expliqué, écartant l’idée d’un nouveau traité. Tout au long de cette journée et de ses très nombreuses interventions, le tombeur d’Helmut Kohl s’est attaché à dissiper les inquiétudes de ses interlocuteurs français. Il s’est ainsi prononcé pour un meilleur contrôle des flux financiers internationaux, qualifiant d’«excellentes» les propositions françaises en ce sens. «Déterminant» mais «pas exclusif» Dès son arrivée à Paris en fin de matinée à Paris, Gerhard Schröder a immédiatement été reçu par le président Jacques Chirac au palais de l’Elysée pour un déjeuner de travail. Cette première rencontre a été qualifiée de «très sympathique» par les deux hommes. Gerhard Schröder a ensuite retrouvé Lionel Jospin pour une escapade de quelques heures à Meudon, ville natale du chef du gouvernement français, dans la banlieue ouest de Paris. Les deux hommes se sont déjà rencontrés à deux reprises lors des visites à Paris du candidat du SPD durant la campagne électorale. Ils ont visité la maison et l’atelier du sculpteur Rodin qui a eu un temps pour secrétaire le poète allemand Rainer Maria Rilke, avant de revenir à Paris pour des entretiens plus politiques, auxquels plusieurs ministres français ont été conviés. Au cours d’une conférence de presse conjointe, Lionel Jospin a salué la victoire des sociaux-démocrates allemands, et a souligné la modification du rapport de force politique apparue en Europe après les élections en Grande-Bretagne, en France et en Allemagne. «Pour la première fois dans l’histoire de l’Union européenne, on trouve trois gouvernements de gauche dans ces trois grands pays», a-t-il souligné. Gerhard Schröder a pour sa part jugé que si l’axe franco-allemand était «déterminant», «il n’était cependant pas exclusif». «Il est essentiel d’avoir une bonne relation avec Londres», a-t-il souligné. Interrogé sur la cohabitation en France, le futur chancelier allemand a assuré ne pas avoir noté de «différences fondamentales» entre Jacques Chirac et Lionel Jospin. «Ils parlent d’une même voix sur les questions essentielles», a-t-il commenté. Gerhard Schröder a même ironisé en déclarant avoir ressenti le président Chirac comme «un social-démocrate modéré, même si on sait qu’il ne vient pas de notre famille». Il a enfin tenu à calmer l’impatience de la presse française sur la composition de son gouvernement. Une coalition avec les Verts est prévue, mais les négociations vont s’avérer longues, car ce partenaire est «difficile et assez sûr de lui», a commenté M. Schröder. Cet accord de coalition devrait être conclu «d’ici fin octobre», a-t-il estimé. Ce délai «rend difficile» sa participation au sommet informel des chef d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne organisé par la présidence autrichienne les 24 et 25 octobre à Portschach, a-t-il précisé un peu plus tard au cours d’une conférence de presse à l’ambassade d’Allemagne à Paris. Gerhard Schröder a retrouvé en fin de soirée Lionel Jospin pour un dîner. Il devait passer la nuit à Paris avant de regagner l’Allemagne jeudi matin. (AFP, Reuters)
Trois jours après sa victoire, le futur chancelier social-démocrate allemand Gerhard Schröder a insisté, mercredi à Paris, sur l’importance qu’il attache à la relation franco-allemande, tout en estimant nécessaire de la «dépoussiérer». «Nous sommes tout à fait conscients de la valeur de la relation franco-allemande et nous y sommes très attachés», a-t-il assuré à...