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Actualités - CHRONOLOGIE

Les adversaires de Arafat réclament un référendum

Deux organisations de l’opposition palestinienne, le FPLP de Georges Habache et le FDLP de Naef Hawatmeh, ont accusé mercredi le président palestinien Yasser Arafat d’avoir fait des concessions à Israël en acceptant le plan américain (la formule 10+3) pour un retrait militaire de Cisjordanie. «M. Arafat a fait de nouvelles concessions en acceptant les conditions israéliennes. Ceci montre que l’Autorité palestinienne poursuit une politique destructrice des droits nationaux du peuple palestinien», affirme un communiqué du Front populaire de libération de la Palestine distribué à Damas. «Nous poursuivrons la lutte par tous les moyens pour récupérer tous nos droits», promet le FPLP. De son côté, le Front démocratique de libération de la Palestine accuse M. Arafat d’avoir «accepté les conditions israéliennes de retrait de 10%», en «laissant la terre palestinienne aux colonisateurs et en oubliant Jérusalem, les Palestiniens de la diaspora et les problèmes des frontières et de l’eau». Dans un communiqué, le FDLP appelle à «un référendum dans les territoires palestiniens et à l’élaboration d’une nouvelle stratégie basée sur les résolutions internationales et non sur des accords partiels». Le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat a fait ces derniers jours de nouvelles concessions aux Américains dans l’espoir que Washington exercera des pressions sur Israël. M. Arafat a pour la première fois publiquement accepté mardi une proposition de retrait militaire israélien en Cisjordanie, très en deçà des demandes initiales palestiniennes, et il s’est abstenu devant l’ONU d’annoncer la proclamation d’un Etat indépendant en mai 1999. Il a confirmé qu’il acceptait la formule dite «10 plus 3» pour un retrait de Cisjordanie, à l’issue d’une rencontre avec le président Bill Clinton à la Maison-Blanche. Cette formule porte sur un retrait de l’armée israélienne de 13% de la Cisjordanie mais en transformant 3% de ces 13% en «réserve naturelle» avec une souveraineté palestinienne limitée. Au départ, les Palestiniens souhaitaient un retrait de 30% de la Cisjordanie et avaient fini par accepter un retrait de 13%, maintenant rogné. M. Arafat a cependant souligné qu’il restait à définir précisément les arrangements de sécurité qui doivent accompagner ce retrait, principal sujet de désaccord entre Israéliens et Palestiniens. Sur le fond, les rencontres enter dirigeants israéliens, palestiniens et américains ces derniers jours aux Etats-Unis n’ont permis de régler aucun des problèmes en suspens, en dépit des efforts américains, selon des sources palestiniennes. Risques L’un des plus importants points de contention demeure la mise au point d’une formule définitive sur le statut d’un territoire représentant 3% de la superficie de la Cisjordanie et appelé à devenir une «réserve naturelle» où toute construction serait interdite. «Depuis plusieurs semaines les Palestiniens avaient donné leur accord à cette formule. L’élément nouveau, c’est que M. Arafat le reconnaisse publiquement», estime le politologue palestinien, M. Ghassan Khatib. Selon lui, M. Arafat espère en fin de compte être payé de retour par les Américains sous forme de pressions sur Israël, lors du sommet israélo-américano-palestinien prévu à la mi-octobre à Washington. «Le risque c’est qu’au cours de ce sommet ce soient les Palestiniens qui soient soumis aux plus grandes pressions alors qu’ils n’ont guère d’atouts», s’inquiète M. Khatib. Cependant les négociateurs palestiniens affichaient un certain optimisme à Washington à l’issue d’une série de réunions sur le processus de paix, insistant sur le fait que la Maison-Blanche s’était engagée à garantir la pleine mise en œuvre des accords d’Oslo sur l’autonomie. «Les Israéliens voulaient morceler l’accord dans son ensemble», a déclaré le négociateur en chef palestinien, Saëb Erakat. Le secrétaire d’Etat Madeleine Albright et le médiateur américain Dennis Ross doivent se rendre à Jérusalem le 6 octobre pour préparer le sommet de Washington, selon M. Erakat. (AFP, Reuters)
Deux organisations de l’opposition palestinienne, le FPLP de Georges Habache et le FDLP de Naef Hawatmeh, ont accusé mercredi le président palestinien Yasser Arafat d’avoir fait des concessions à Israël en acceptant le plan américain (la formule 10+3) pour un retrait militaire de Cisjordanie. «M. Arafat a fait de nouvelles concessions en acceptant les conditions...