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Actualités - CHRONOLOGIE

65% des américains opposés à une démission ou une destitution de leur président L'espoir renaît dans le camp Clinton

L’espoir renaît dans le camp du président Bill Clinton qui est reparti en campagne vendredi à Chicago (Illinois), plus déterminé que jamais à s’accrocher au pouvoir, malgré la volonté des républicains d’ouvrir contre lui une procédure de destitution (VOIR AUSSI P. 10.) Quinze jours tout juste après le réquisitoire implacable du procureur indépendant Kenneth Starr et l’étalage dans les médias du monde entier des détails sordides des ébats sexuels à la sauvette de Bill Clinton avec Monica Lewinsky, l’évolution de l’opinion publique américaine semble donner raison à ceux qui pensent que le président américain pourrait bien, une fois de plus, retomber sur ses pieds. Selon un sondage publié vendredi par le «New York Times» et la chaîne de télévision CBS, la lassitude du grand public à l’égard du scandale s’est accrue sensiblement en quelques jours: 65% des Américains interrogés sont opposés à une démission ou destitution du président. L’érosion de l’image de Bill Clinton a pris fin: 45% des personnes interrogées affirment avoir une opinion favorable du président contre 39% il y a dix jours et 53% jugent maintenant inutile de le punir davantage. Certes, ses conseillers se sont résignés à voir la Chambre des représentants, contrôlée par les républicains, autoriser le 8 ou 9 octobre l’ouverture d’une enquête pour déterminer si une procédure de destitution est justifiée ou non. «Nous sommes réalistes. L’arithmétique parlementaire joue contre nous, même si nous pensons que les fautes du président ne sont pas passibles d’une destitution», déclarait cette semaine le porte-parole de la Maison-Blanche, Michael McCurry. Le président et ses conseillers ont affiné leur stratégie dont le double objectif est de convaincre qu’une destitution ou une démission seraient une punition disproportionnée et que le président reste parfaitement capable de gouverner malgré l’orage. Ils ont en outre réussi à déplacer de plus en plus l’affaire Lewinsky du terrain juridique à celui de la politique, accusant les républicains d’avoir abandonné toute impartialité dans cette affaire et de vouloir à tout prix faire chuter le président. En une semaine, M. Clinton a multiplié les sorties et les rencontres, se faisant ovationner à la tribune de l’ONU, avant de recevoir un hommage appuyé du président sud-africain Nelson Mandela. Il devrait aussi s’entretenir avec le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le chef de l’autorité palestinienne Yasser Arafat qu’il a invités la semaine prochaine à la Maison-Blanche. Au plan intérieur, il a décidé d’exploiter les sondages en partant à l’offensive contre les républicains, les accusant d’oublier l’essentiel, le peuple américain, dans leur volonté d’affaiblir la présidence et le parti démocrate. «Il est temps que le Congrès se mette à l’œuvre (...) il est temps qu’il place le progrès avant l’esprit partisan. Nous devons faire le travail pour lequel le peuple américain nous a élus», a déclaré M. Clinton, qui développera sans doute ce thème tout au long de sa tournée ce week-end.
L’espoir renaît dans le camp du président Bill Clinton qui est reparti en campagne vendredi à Chicago (Illinois), plus déterminé que jamais à s’accrocher au pouvoir, malgré la volonté des républicains d’ouvrir contre lui une procédure de destitution (VOIR AUSSI P. 10.) Quinze jours tout juste après le réquisitoire implacable du procureur indépendant Kenneth Starr...