Rationalisation de l'utilisation de l'électricité

M. Elie Hobeika reconnaît devant la presse qu’il existe parfois des problèmes au niveau des factures et a demandé aux abonnés de ne pas hésiter à s’adresser à l’EDL qui corrigera «immédiatement l’erreur». «Nous essayons dans la mesure du possible de réduire la marge d’erreur, qu’elle soit humaine ou informatique. Le nouveau système informatique nous aidera sûrement dans cela», indique-t-il avant d’annoncer que l’EDL est en voie d’élaborer une sorte de brochure destinée aux abonnés pour leur apprendre à examiner leurs factures en fonction des chiffres affichés sur leur compteur. M. Hobeika met ensuite l’accent sur le gaspillage de l’énergie, après avoir noté que son département subventionne la classe moyenne du moment qu’il a réduit les tarifs sur les premiers 500 kilowatts consommés par foyer. Selon lui, c’est la classe aisée qui paie les factures élevées et qui pourrait réduire sa facture en rationalisation sa consommation de l’énergie électrique. M. Hobeika explique que le Liban ne peut pas réduire le prix de l’électricité parce que ce prix est tributaire de celui du fuel sur les marchés internationaux. «N’oubliez-pas que nous importons du fuel pour produire l’électricité. Nous sommes donc obligés d’inclure son prix dans le coût de la production dont il représente 75%», dit-il. M. Hobeika rappelle que l’Etat a tenté de trouver d’autres sources de production de l’énergie mais avait constaté que la construction de barrages pour l’établissement de micro-centrales est onéreuse. «Le coût du kilowatt hydraulique est de 3000 dollars contre 500 dollars pour le kilowatt thermique», ajoute-t-il, pendant que M. Walid Doughayli, directeur de la production, note que le Liban fait partie des pays qui consomment le plus d’électricité par rapport au nombre d’habitants bien qu’il ne soit pas un pays industriel. «En tout nous consommons 9 milliards de kw/h par an, soit en moyenne 3.000 kw/h par an et par personne», note-t-il.