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Actualités - CHRONOLOGIE

Ses avocats négocient toujours un compromis financier avec ceux de Clinton Paula Jones sur la paille mais forte et sexy

L’Américaine Paula Jones a confessé avoir «de plus en plus de difficultés financières» à cause de la bataille juridique engagée contre le président américain Bill Clinton, mais elle s’est affirmée «forte et sexy», dans une interview à l’hebdomadaire allemand Bunte. «Nous manquons peu à peu d’argent», a-t-elle déclaré, soulignant que son mari a perdu son travail au cours des démêlés judiciaires et qu’elle a dû vendre ses actions. Toutefois, «je veux prouver au monde que je ne suis pas faible et dépendante, mais forte et sexy», a-t-elle ajouté. Paula Jones, 31 ans, avait porté plainte en 1994 contre M. Clinton, affirmant qu’il l’avait fait venir dans une chambre d’hôtel et lui avait demandé une fellation trois ans plus tôt, quand il était gouverneur de l’Arkansas (sud). Elle s’y était refusée et avait quitté la pièce, selon elle. Bill Clinton a toujours nié ces accusations, dénonçant une plainte «bidon», financée par ses opposants politiques. Il ne s’agit pas tant d’être dédommagée financièrement que d’une réhabilitation personnelle, a déclaré Paula Jones au magazine allemand. Un règlement à l’amiable paraît de plus en plus probable dans cette affaire, qui pourrait se conclure prochainement par le versement d’une forte somme à la jeune femme, à condition qu’elle renonce à retourner en justice le mois prochain. La Maison-Blanche et les avocats de Paula Jones ont admis que des négociations étaient en cours. Selon une source proche du dossier, la jeune femme exigerait près d’un million de dollars pour ne pas retourner devant les tribunaux. «Le président noir» Sur un autre front, celui de l’affaire Monica Lewinsky, le président US a reçu le soutien de la romancière noire Toni Morrison, prix Nobel de littérature. Si Bill Clinton est persécuté dans l’affaire Lewinsky, c’est parce qu’il est le «premier président noir» des États-Unis, écrit très sérieusement la romancière dans la dernière édition du magazine «New Yorker», datée du 5 octobre. «Il y a quelques années, au beau milieu de l’enquête sur Whitewater, on a entendu les premiers murmures: sa couleur de peau blanche mise à part, c’est notre premier président noir. Plus noir que n’importe quelle autre personne réellement noire susceptible d’être jamais élue», écrit Toni Morrison. «Après tout, poursuit-elle, Clinton a tous les traits de la négritude: un garçon de l’Arkansas, né pauvre, élevé dans une famille monoparentale ouvrière, un joueur de saxophone, qui aime manger du McDonald’s et des cochonneries». Mais pour le prix Nobel de littérature 1993, la vindicte du procureur spécial Kenneth Starr envers Bill Clinton s’apparente aux tactiques employées par certains blancs pour punir des noirs trop pleins d’ambition. «Le message est clair: peu importe que vous soyiez intelligent, dur au labeur, que vous réussissiez, on vous remettra à votre place ou on vous sortira de votre place actuelle, à laquelle vous n’êtes parvenu qu’avec notre permission», poursuit l’auteur de «Paradise» et de «Song of Solomon». «En bref, conclut-elle, à moins que vous ne fassiez ce qu’on vous dit de faire (c’est-à-dire enfin vous assimiler), vos vulgarités nous appartiennent». Depuis le début de l’affaire Lewinsky, le président Bill Clinton a reçu un soutien sans précédent de la communauté noire américaine qui admire en lui un authentique anti-raciste. L’un des meilleurs amis et plus proches confidents du président américain est d’ailleurs un avocat noir, influent dans les milieux d’affaires, Vernon Jordan. Sa secrétaire à la Maison-Blanche, Betty Curie, est également noire. Un peu surpris par la définition «morrisonienne» de leur négritude, un critique (blanc) du Washington Post faisait part hier de son incrédulité: «Qu’en est-il des noirs, originaires des classes moyennes, qui jouent du violoncelle et mangent des salades? Sont-ils des blancs?». (AFP, Reuters)
L’Américaine Paula Jones a confessé avoir «de plus en plus de difficultés financières» à cause de la bataille juridique engagée contre le président américain Bill Clinton, mais elle s’est affirmée «forte et sexy», dans une interview à l’hebdomadaire allemand Bunte. «Nous manquons peu à peu d’argent», a-t-elle déclaré, soulignant que son mari a perdu son...