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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

En dépit des divergences sur l'Allemagne du XXIe siècle Schroeder prend le risque vert (photo)

Le futur chancelier Gerhard Schroeder a choisi hier au lendemain de sa victoire aux législatives de tenter la première expérience de gouvernement social-démocrate et écologiste pour amener l’Allemagne au XXIe siècle, en dépit de considérables différences de vue qui rendent la mutation difficile Gerhard Schroeder, malgré toutes les réticences qu’on lui prête envers un parti imprévisible parce que divisé entre «réalistes» et «fondamentalistes», a annoncé lors d’une conférence de presse l’ouverture vendredi prochain de négociations pour un gouvernement avec les Verts. «Conséquence logique des résultats des élections» de dimanche, a-t-il expliqué, passant outre à une opinion publique plus favorable à une entente des sociaux-démocrates avec les Unions chrétiennes du chancelier sortant Helmut Kohl. Les législatives qui ont mis fin à seize années d’ère Kohl ont dégagé pour le Parti social-démocrate (SPD) et les Verts une majorité absolue de 21 sièges à la Chambre des députés (Bundestag). Gerhard Schroeder, qui avait entretenu le flou sur ses intentions pendant toute la campagne pour se ménager toutes les portes de sortie, était ainsi exaucé dans son vœu d’une «majorité solide» pour donner au pays un gouvernement «stable». Dès dimanche soir, il a rencontré le chef de file des Verts, Joschka Fischer. Les Verts, qui ont recueilli 6,7% des voix, s’imposent comme interlocuteurs. Les trois composantes de la coalition gouvernementale sortante, le Parti libéral, mais surtout les Unions chrétiennes libérales avec lesquelles Gerhard Schroeder n’avait jamais exclu de pactiser, ont fermement rejeté toute alliance. Et le modèle «rouge-vert» est déjà à l’œuvre dans quatre des seize Etats régionaux. Gerhard Schroeder a jugé «suffisante» hier matin la majorité du SPD et des Verts. Peu après, la direction des Verts. Peu après, la direction des Verts s’est dite prête à l’unanimité à s’asseoir à la même table que Gerhard Schroeder. Mais Joschka Fischer a immédiatement fait observer que les pourparlers s’annonçaient «tout sauf simples». Ils demanderont «une grande dose de compréhension réciproque et d’aptitude au compromis» avec les sociaux-démocrates, a observé le chef de file du courant réaliste chez les Verts. Allusion non-voilée aux divergences de vues sur des questions primordiales. Chacun s’est empressé de formuler ses conditions. «Le SPD se veut le garant de la stabilité économique, de la sécurité intérieure et de la continuité de la politique étrangère», a insisté Gerhard Schroeder, fort des 40,9% de suffrages des sociaux-démocrates. Il attend des discussions «un résultat rationnel, satisfaisant à ces trois points». Les sociaux-démocrates avaient été passablement refroidis par un projet de programme électoral jusqu’au-boutiste déposé par les écologistes: dissolution de l’OTAN, taxation des entreprises polluantes, triplement du prix de l’essence à la pompe en dix ans...(AFP, Reuters)
Le futur chancelier Gerhard Schroeder a choisi hier au lendemain de sa victoire aux législatives de tenter la première expérience de gouvernement social-démocrate et écologiste pour amener l’Allemagne au XXIe siècle, en dépit de considérables différences de vue qui rendent la mutation difficile Gerhard Schroeder, malgré toutes les réticences qu’on lui prête envers un...