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Actualités - CHRONOLOGIE

Présidentielle : la fumée blanche attend le sommet Hraoui-Assad

Tout un faisceau d’indications laisse penser que le sommet Assad-Hraoui, duquel les observateurs font dépendre le choix du futur président de la République, se tiendra autour du 10 octobre, avance une source bien informée, proche de la présidence, pour laquelle les indications fournies à ce sujet par le chef du gouvernement, à partir de New York, sont vraisemblables. En cas de consensus sur l’abrogation de l’article 49 de la Constitution, la Chambre, convoquée en session extraordinaire, élirait le futur président de la République entre le 10 et le 12 octobre, avait affirmé alors M. Hariri, jugeant que le général Emile Lahoud est le candidat «le plus en vue» pour accéder à la Première magistrature. Les rumeurs au sujet d’un «retard» dans la tenue du sommet ne sont que spéculations, ajoute cette source. «Si le chef de l’Etat syrien, en concertations avec les hauts responsables libanais, prend son temps pour se prononcer sur cette importante échéance, c’est pour qu’il n’y ait pas deux présidents au Liban. C’est donc une façon de protéger la présidence de M. Elias Hraoui que de reculer l’échéance du sommet autant que possible jusqu’au terme de son mandat», a-t-elle enchaîné. Dans un entretien accordé à la NBN, le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, a abondé dans le même sens, déclarant que le «retard» présumé dans la tenue du sommet n’en est pas un, puisque le délai constitutionnel pour l’élection du nouveau président de la République n’en est qu’à ses débuts. M. Boueiz, note-t-on, a été reçu hier soir à Baabda. Selon l’article 73 de la Constitution, le nouveau chef de l’Etat doit être élu dans un délai d’un mois au moins avant l’expiration des pouvoirs du président de la République. C’est le 23 novembre à minuit qu’expire le mandat du président Hraoui, note-t-on. Le nouveau chef de l’Etat doit donc être élu au plus tard le 23 octobre. Du reste, les chefs de l’Etat libanais et syrien doivent disposer de tous les éléments existants, avant de fixer leur choix, a précisé la source proche de la présidence. Ainsi, la rentrée ce soir ou mercredi au plus tard de M. Rafic Hariri, de Paris, via Damas, doit permettre au président Elias Hraoui de recueillir l’avis du chef de l’Etat français sur l’échéance présidentielle. Le Quai d’Orsay a récemment affirmé qu’il «n’est pas indifférent» à l’échéance présidentielle, rappelle-t-on.recueillir l’avis du chef de l’Etat français sur l’échéance présidentielle. Le Quai d’Orsay a récemment affirmé qu’il «n’est pas indifférent» à l’échéance présidentielle, rappelle-t-on. De même, Beyrouth et Damas pourront, une fois M. Hariri rentré de Paris, soupeser les avis que le chef du gouvernement, ainsi que le ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh, qui se trouvait, lui aussi, à New York, ont pu recueillir auprès de certains responsables occidentaux et arabes, et en particulier des responsables américain et égyptien. On rappelle qu’en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, à New York, le président du Conseil avait rencontré le ministre égyptien des Affaires étrangères Amr Moussa. Par ailleurs, le Liban et la Syrie ne peuvent pas ne pas tenir compte de l’avis des dirigeants américains. Certes, ces derniers ont affirmé, par la voix de M. Martin Indyk, sous-secrétaire d’Etat, et de façon un peu trop ostentatoire, qu’ils n’osent même pas penser que les Libanais admettront une quelconque ingérence dans leurs affaires intérieures. Toutefois, leur ambassadeur au Liban David Sutherfield a apporté son soutien au «processus constitutionnel» au Liban. Ce qui, en termes diplomatiques, pourrait signifier que les Etats-Unis souhaitent que le processus électoral ne se transforme pas en une nouvelle prorogation du mandat du président Hraoui. Voilà, selon la source proche de la présidence, certaines des données dont doit tenir compte le chef de l’Etat syrien, dans son appréciation de la situation interne et le choix de la personnalité qui doit succéder au président Hraoui. Et d’ajouter que «tout le monde sait que, qu’au dernier moment, les choses pourraient basculer dans le sens d’une prorogation du mandat de M. Hraoui». Mais le chef de l’Etat syrien en jugera, selon la marge de manœuvre dont il jugera disposer, à la lumière des prises de position française et américaine en particulier. Les mains libres De Paris, où il se trouvait hier, le chef du gouvernement a tenu des propos qui laissent penser que le chef de l’Etat syrien aura les mains libres pour choisir le successeur du président Hraoui. Interrogé par les journalistes, le chef du gouvernement a indiqué que «la question de l’élection présidentielle n’a pas été évoquée» avec le chef de l’Etat français. Mais, lui a-t-on fait remarquer, «la France a déclaré qu’elle était intéressée par l’élection présidentielle», à quoi il a rétorqué. Par ailleurs, prié de commenter l’avis du Patriarche Sfeir au sujet du futur président, qui devrait posséder, selon lui, une longue expérience politique», M. Hariri a déclaré: «Tout le monde, au Liban, a une longue expérience politique». La phrase du chef de l’église maronite avait été interprétée comme un signe d’hostilité à la candidature du commandant en chef de l’armée. Quoi qu’il en soit, a commenté la source citée, les prises de position favorables à la candidature du général Emile Lahoud ont un double rôle: indicateurs des préférences de certains responsables, et ballon d’essais destinés à tester les réactions des différents pôles politiques à une candidature déterminée. Ainsi, le nom du commandant en chef de l’armée pourrait servir de test pour savoir si le pays est prêt à un changement aussi radical. Interprétée comme un refus de ce type de candidature, la réaction du chef de l’Eglise maronite, avant son départ pour le Vatican, pourrait être à cet égard significative. On rappelle que le Patriarche Sfeir – peut-être piqué au vif par les rumeurs insistantes donnant le commandant en chef de l’armée comme favori dans la course à la présidence – avait déploré le fait de n’avoir pas encore été consulté au sujet du futur président, comme la coutume le veut, puisque le chef de l’Etat appartient à la communauté maronite. Il avait en outre considéré qu’au vu des développements attendus dans la région, c’est un politicien chevronné et particulièrement souple, qui devrait accéder à la première magistrature de l’Etat. Voilà en substance, conclut la source citée, comment s’y prendre pour juger du délai qui nous sépare encore de l’élection du président de la République. Une chose bien dans les habitudes du chef de l’Etat syrien, qui a toujours été l’homme de la dernière minute. En fin de soirée, on apprenait que le chef de l’Etat et le président de l’Assemblée nationale s’étaient rencontrés, à Baabda, et que l’élection présidentielle était au centre de leur entretien, auquel le ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, a en partie assisté.
Tout un faisceau d’indications laisse penser que le sommet Assad-Hraoui, duquel les observateurs font dépendre le choix du futur président de la République, se tiendra autour du 10 octobre, avance une source bien informée, proche de la présidence, pour laquelle les indications fournies à ce sujet par le chef du gouvernement, à partir de New York, sont vraisemblables. En cas de...