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Actualités - CHRONOLOGIE

Une forte somme d'argent serait versée à la plaignante qui l'accuse de harcèlement sexuel Clinton tente de régler l'affaire Paula Jones à l'amiable

Un règlement à l’amiable apparaît de plus en plus probable dans l’affaire Paula Jones, la jeune femme qui accuse depuis quatre ans le président Bill Clinton de harcèlement sexuel, selon des sources proches du dossier. La jeune femme pourrait recevoir une forte somme d’argent, à condition qu’elle renonce à retourner en justice le mois prochain, indique-t-on de même source. Tant la Maison-Blanche que les avocats de Paula Jones ont admis que des négociations étaient en cours et l’un des avocats de Mme Jones s’est même dit «très optimiste». «Nous avons fait une offre dont je pense qu’elle devrait être acceptée», a déclaré David Pyke sur NBC, sans cependant vouloir prédire si cela prendrait «un jour, une semaine, ou un mois». Il s’est refusé à préciser quelle somme avait demandé Paula Jones pour ne pas retourner en justice, mais une source proche de l’affaire, ayant demandé à conserver l’anonymat, a laissé entendre qu’elle serait proche du million de dollars. L’avocat de M. Clinton Robert Bennett en aurait proposé la moitié, chacune des parties semblant cependant prête à un effort supplémentaire. En théorie, les avocats de l’ancienne employée de l’Arkansas doivent plaider le 20 octobre devant une Cour d’appel de Saint-Paul (Minnesota), pour demander que soit cassé le jugement fédéral ayant en avril dernier débouté Paula Jones, qui accusait M. Clinton de harcèlement sexuel. Les avocats doivent envoyer leurs derniers papiers à la Cour d’appel dans les prochains jours. L’évolution de l’affaire Lewinsky, la publication du rapport Starr accusant M. Clinton de parjure et d’obstruction de la justice leur sont favorables, ainsi que plusieurs décisions de la Cour suprême ayant cet été facilité les poursuites pour harcèlement sexuel. Les trois juges d’appel sont en outre réputés conservateurs, et un autre magistrat, le juge fédéral, Susan Webber Wright, qui avait classé l’affaire Paula Jones, n’a pas non plus exclu la possibilité de traduire de nouveau M. Clinton en justice, pour «outrage à la Cour» dans l’affaire Paula Jones. Un problème en moins sur le dos M. Clinton, a souligné l’ancien secrétaire général de la Maison-Blanche, Leon Panetta, «n’a pas besoin de plus de problèmes sur le dos». Il est suffisamment occupé avec l’affaire Lewinsky qui le menace de destitution. Après quatre ans d’une bataile judiciaire qui leur a coûté des centaines de milliers de dollars et a donné naissance à l’affaire Lewinsky, les deux parties semblent avoir tout intérêt à se débarrasser de l’affaire Paula Jones. Les avocats de la jeune femme, qui ne peuvent avoir aucune certitude sur l’issue de leur appel, ont d’ailleurs fait une concession d’importance, ne réclamant plus d’excuses du président. Paula Jones avait jusqu’à présent toujours affirmé qu’elle ne se battait pas pour l’argent mais pour obtenir ces quelques mots d’excuses auxquels s’est toujours refusé M. Clinton. «Il ne ressent aucun besoin de s’excuser. Pourquoi accepter des mots faux et creux», s’est justifié l’avocat David Pyke. Selon lui, les «actions» de M. Clinton, «s’il paye une somme substantielle», seront une forme d’excuse, prouvant qu’il «admet véritablement avoir commis une erreur». Mais déjà la Maison-Blanche est montée au créneau pour s’en défendre. «Absolument pas. Les règlements à l’amiable en dehors des tribunaux sont une pratique très courante», a commenté Bruce Lindsey, un des conseillers de M. Clinton. M. Clinton a toujours nié les accusations de Paula Jones, dénonçant une plainte «bidon», financée par ses opposants politiques. Paula Jones, 31 ans, avait porté plainte en 1994 (bien 1994), affirmant que trois ans plus tôt, alors qu’il était gouverneur de l’Arkansas (sud), M. Clinton l’avait fait venir dans une chambre d’hôtel et lui avait demandé une fellation. Elle s’y était refusée et avait quitté la pièce, selon elle. (AFP)
Un règlement à l’amiable apparaît de plus en plus probable dans l’affaire Paula Jones, la jeune femme qui accuse depuis quatre ans le président Bill Clinton de harcèlement sexuel, selon des sources proches du dossier. La jeune femme pourrait recevoir une forte somme d’argent, à condition qu’elle renonce à retourner en justice le mois prochain, indique-t-on de même...