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Actualités - CHRONOLOGIE

Religion Pour la station de l'Eglise, la bataille n'est pas finie La Voix de la Charité réclame sa propre fréquence radio

La bataille de la radio «la Voix de la Charité», porte-parole officiel de l’Assemblée des patriarches et évêques catholiques, n’est pas finie. Certes, le problème qui avait surgi entre cette radio FM et la LBCI (Lebanese Broadcasting Corporation International), a finalement été réglé à l’amiable, et la station pourra continuer à utiliser les tours d’émission de la chaîne de télévision, en particulier à Beyrouth. Mais il lui faut aussi, dès cette semaine, réaffirmer son droit de disposer d’une fréquence qui lui soit propre. En ce qui concerne les rapports avec la LBCI, il semble que la crise soit passée. Aussi bien le PDG de la grande chaîne de télévision, M. Pierre Daher, que le directeur de la VDLC ont considéré que «la page est tournée». Ainsi, M. Daher a déclaré que la radio pouvait continuer à utiliser les tours d’émission de la LBCI pour diffuser ses programmes. Selon M. Daher, la mise en demeure adressée à la VDLC lui demandant de ne plus utiliser ces tours est née d’une mauvaise interprétation de la loi sur l’audiovisuel, qui a fait croire à la LBCI que les tours situées dans les quartiers urbains ne pouvaient être utilisées par plus d’un média. Ce point de droit a cependant été éclairci, et il est apparu par la suite que l’interprétation en avait été faussée. Étre privée de ces relais de diffusion aurait condamné la VDLC à ne plus diffuser que sur une étroite région du Kesrouan, a précisé le P. Nakhoul. En effet, chaque tour d’émission coûte environ 200.000 dollars, et la LBCI en possède douze. Pour être autonome, la VDLC aurait donc dû fournir un effort financier de quelque 2,5 à 3 millions de dollars, ce dont elle est incapable à l’heure actuelle. Une nouvelle bataille On rappelle que le P. Elie Nakhoul avait estimé possible, voilà quelques jours, que la décision de priver la VDLC des stations-relais de la LBCI soit le fruit de «pressions politiques» exercées sur M. Pierre Daher. «Je ne veux pas embarrasser M. Daher et la LBC, avait-il déclaré, mais je sais qu’il y a des raisons derrière cette décision». «Si certains pôles politiques veulent injustement porter atteinte à la voix chrétienne, nous sommes prêts à relever le défi», avait-il ajouté. Toutefois, la bataille que livre la VDLC pour poursuivre sa mission n’est pas finie. En effet, après avoir alloué des canaux aux compagnies de télévision bénéficiant de licences, le gouvernement doit accorder cette semaine aux radios agréées, des fréquences déterminées. Le P. Elie Nakhoul, souhaite pour sa part que sa radio figure dans la liste des médias qui disposeront de fréquences propres. Tout le monde n’est pas de cet avis, et il est des voix qui s’élèvent pour rappeler que les médias de l’Église au Liban (Télé-Lumière et la Voix de la Charité) ont reçu du gouvernement l’engagement qu’ils pourront disposer de canaux et de fréquences, par le biais respectivement de Télé-Liban et de Radio-Liban, et qu’il n’est donc pas besoin de leur allouer des fréquences spéciales. Fort de la leçon que vient de recevoir Télé-Lumière, le P. Nakhoul estime que cette solution est insatisfaisante. Ainsi, le directeur de la VDLC précise que Télé-Lumière, qui n’a pas été nommément citée comme compagnie de télévision jouissant du droit de disposer de canaux de diffusion, émet en ce moment sur un canal relevant non pas de Télé-Liban, mais du ministère de la Défense. Le P. Nakhoul estime que mettre la VDLC sous la dépendance de Radio-Liban sans explicitement mentionner la ou les fréquences dont elle pourra disposer, représente un danger. «La VDLC pourra-t-elle diffuser régulièrement et longuement sur une fréquence qui appartiendra à Radio-Liban, et dont cette dernière a besoin?» s’est-il interrogé. Des contacts sont pris, dans la discrétion, pour régler tous ces points d’ici à après-demain mercredi date prévue pour la réunion du Conseil des ministres, apprend-on.
La bataille de la radio «la Voix de la Charité», porte-parole officiel de l’Assemblée des patriarches et évêques catholiques, n’est pas finie. Certes, le problème qui avait surgi entre cette radio FM et la LBCI (Lebanese Broadcasting Corporation International), a finalement été réglé à l’amiable, et la station pourra continuer à utiliser les tours d’émission...