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Actualités - CHRONOLOGIE

Le procureur indépendant a omis de mentionner une déclaration essentielle de Monica Lewinsky Clinton attaque Starr et recherche un compromis au Congrès (photo)

Revigoré par les sondages, conforté par le soutien public qui lui a été manifesté à l’ONU par une ovation debout très remarquée, fort de l’appui apporté, entre autre, par Nelson Mandela, chef d’Etat parmi les plus respectés du monde, le président Bill Clinton, par avocats interposés, est parti de nouveau à l’attaque contre Kenneth Starr, le fameux procureur indépendant en charge de l’affaire Lewinsky Dans le même temps, d’autres collaborateurs du président partaient en éclaireur au Capitole pour tenter de trouver un «compromis raisonnable» qui permettrait à l’hôte de la Maison-Blanche de se tirer — si c’est encore possible — sans trop de casse du scandale dans lequel il s’est laissé piéger. Le porte-parole de la Maison-Blanche, Michael McCurry, a tout d’abord reproché à Kenneth Starr d’avoir omis de mentionner dans son rapport une déclaration de Monica Lewinsky, qui affirmait que «personne ne (lui) avait jamais demandé de mentir» et n’avait tenté d’acheter son silence. Avec le parjure, l’obstruction à la justice est un des principaux arguments du procureur Starr pour demander au Congrès la destitution de M. Clinton. «Dans un document de 445 pages, (M. Starr) a trouvé la place pour des centaines et des centaines de détails salaces (...) qui ont embarrassé ce pays et le monde», a relevé M. McCurry. «Mais il n’a pas trouvé de place pour une phrase du témoignage de Monica Lewinsky», a-t-il ajouté, accusant le procureur d’avoir fait un rapport biaisé dans le seul but de causer du tort au président. Les avocats de M. Clinton ont écrit à la commission judiciaire de la Chambre des représentants pour dénoncer la façon dont M. Starr avait «déformé le témoignage de» la jeune femme. Le «New York Times» affirmait hier que plusieurs démocrates menaient d’ores et déjà une campagne en coulisses pour obtenir du Congrès un vote de réprimande, éventuellement assorti d’une amende, compromis qui sauverait le président de la destitution. Selon le quotidien, cette stratégie passe notamment par des contacts avec les anciens leaders du Sénat Bob Dole et Howard Baker, ainsi qu’avec l’ancien président George Bush, tous républicains. «Le président veut que tout cela se termine aussi vite que possible», afin de se remettre au travail, a déclaré au journal un assistant de M. Clinton. «Si un accord raisonnable peut être mis sur la table, il l’acceptera», a-t-il ajouté. «Prématuré» Le président républicain de la commission judiciaire, Henry Hyde, sans rejeter l’idée d’un tel compromis, a cependant jugé «très prématuré» de parler de la possibilité d’un accord négocié en ce sens avec le président. Mais M. Hyde a indiqué que M. Clinton serait le bienvenu s’il souhaitait s’expliquer devant la commission. Celle-ci devrait voter début octobre sur l’opportunité de l’ouverture d’une enquête sur le bien-fondé d’une destitution. La diffusion, lundi, de l’enregistrement vidéo de la déposition sous serment du président, interrogé sur les détails les plus intimes de sa liaison avec Mlle Lewinsky, aurait pu être catastrophique pour Bill Clinton. Or, les sondages montrent que les Américains ne souhaitent pas son départ, leur soutien augmentant au contraire au fil des humiliations. Un sondage CNN/USA Today/Gallup réalisé après la diffusion de la vidéo montre en particulier que les deux tiers (66%) des Américains (+6 points depuis dimanche) ne veulent pas que le président soit destitué, et qu’autant sont satisfaits de sa conduite des affaires du pays. L’image du président Clinton dans le monde a également été renforcée mardi par le président sud-africain Nelson Mandela. «Nous tenons à dire que le président Clinton est un ami de l’Afrique du Sud et de l’Afrique», a déclaré M. Mandela, lors d’une réception en son honneur à la Maison-Blanche. Pour le président sud-africain, l’ovation debout donnée lundi à M. Clinton à l’Assemblée générale de l’ONU est un «message fort» de ce que le monde pense de l’affaire. Au Congrès, républicains et démocrates se sont affrontés hier sur l’opportunité d’en finir rapidement avec l’enquête visant à déterminer s’il y a lieu de déclencher une procédure de destitution contre le président Bill Clinton. Tandis que la minorité démocrate demandait la conclusion de l’enquête et un vote de la Chambre des représentants «d’ici environ 30 jours», la direction républicaine affichait sa détermination à procéder de façon délibérée dans une affaire qualifiée «d’historique». Le «speaker» (président) de la Chambre, le républicain Newt Gingrich, a toutefois rejeté l’hypothèse d’un compromis rapide pour en finir avec le scandale. «Le Congrès ira de l’avant, calmement et méthodiquement, à la recherche de la justice», a affirmé M. Gingrich à la presse. Il serait «grotesque» d’envisager «une justice basée sur le dernier sondage d’opinion ou le dernier débat télévisé», a ajouté M. Gingrich, qui a estimé que le Congrès devait conclure son enquête avant d’envisager l’idée d’une sanction. Les alliés démocrates du président évoquent avec insistance une hypothèse de compromis qui permettrait à ce dernier d’échapper à la destitution en échange d’un vote de «censure» (réprimande) au Congrès, associé éventuellement à une amende de 4,4 millions de dollars. Le montant de l’amende représente le coût de l’enquête menée par le procureur Kenneth Starr sur l’affaire Lewinsky depuis le mois de janvier. Les déclarations républicaines et démocrates faisaient suite à la rencontre à huis clos, mercredi matin dans les bureaux du «speaker», de MM. Gingrich et Gephardt, accompagné hier du leader de la majorité répubicaine Richard Armey, du président de la commission judiciaire Henry Hyde et du chef de file démocrate à la commission John Conyers pour discuter de l’évolution de l’affaire Lewinsky. Les démocrates comprennent qu’il s’agit «d’un processus historique et constitutionnel» que le Congrès ne peut simplement enterrer, a affirmé M. Gingrich. Le «speaker» a toutefois affirmé que le Congrès entendait remplir ses obligations «aussi rapidement que possible», tout en soulignant que les législateurs naviguaient désormais «en territoire inconnu». Immédiatement après sa déclaration, la Maison-Blanche critiquait les dirigeants républicains, les accusant de vouloir retarder toute solution à l’affaire.
Revigoré par les sondages, conforté par le soutien public qui lui a été manifesté à l’ONU par une ovation debout très remarquée, fort de l’appui apporté, entre autre, par Nelson Mandela, chef d’Etat parmi les plus respectés du monde, le président Bill Clinton, par avocats interposés, est parti de nouveau à l’attaque contre Kenneth Starr, le fameux procureur...