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Actualités - CHRONOLOGIE

Les trois grands décideurs du sort présidentiel

L’avenir du président Bill Clinton dépend largement de trois acteurs clé dans le scandale qui mine sa présidence, le Congrès, l’opinion publique mais aussi la presse, dont les positions restent à ce jour très différentes. — L’opinion publique, écœurée d’un scandale dégradant dont elle ne voit pas la fin, le répète à longueur de sondages, avec une détermination qui n’a pas fléchi depuis janvier: elle ne veut pas changer de président. Elle considère les frasques sexuelles de Bill Clinton avec Monica Lewinsky dérangeantes, pense que ce dernier a menti à la justice pour les cacher, mais juge, désormais à 66%, que ce n’est pas assez grave pour que le président soit destitué (dernier sondage CNN/Gallup/USA Today). 63% des Américains pensent également que Bill Clinton n’a aucune raison de démissionner et 48% s’opposent même à toute «censure» (enquête Time/CNN). Et 66% continuent à se dire satisfaits de sa conduite des affaires du pays (sondage CNN/Gallup/USA Today). — Le Congrès à majorité républicaine, qui a rendu publics le rapport Starr et la vidéo de la déposition du président, pousse au démarrage d’une enquête sur le bien-fondé d’une destitution. Les élections législatives du 3 novembre motivent les républicains, qui espèrent capitaliser sur le scandale. La minorité démocrate, empêtrée dans ses contradictions et craignant à l’inverse d’être desservie par Bill Clinton lors de ces élections, n’est pas montée au créneau pour le défendre. Des responsables démocrates cherchent cependant en sous-main à faire accepter l’idée d’une «censure» de M. Clinton, plutôt qu’une destitution. — La presse est, depuis le début du scandale, très dure à l’encontre de M. Clinton, se sentant directement trahie par ses mensonges. Près de 120 journaux, parmi lesquels USA Today, le Philadelphia Inquirer, l’Atlanta Journal-Constitution, le Seattle Times ou le Denver Post, ont appelé à la démission du président, en dépit des sondages d’opinion et du courrier de lecteurs parfois très critiques de la couverture du scandale par la presse. La frontière a en effet disparu entre tabloïds et presse «noble», et dans un monde de concurrence effrénée, les médias ont rapporté presque tous les détails salaces du rapport Starr, invoquant la transparence démocratique ou l’importance des enjeux pour la présidence. (AFP)
L’avenir du président Bill Clinton dépend largement de trois acteurs clé dans le scandale qui mine sa présidence, le Congrès, l’opinion publique mais aussi la presse, dont les positions restent à ce jour très différentes. — L’opinion publique, écœurée d’un scandale dégradant dont elle ne voit pas la fin, le répète à longueur de sondages, avec une...