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Actualités - DISCOURS

Roland Dumas : le choix de Beyrouth complète l'image d'une terre de tolérance et de pluralisme (photo)

Dans le discours qu’il a prononcé, M. Roland Dumas a notamment souligné que le choix de Beyrouth pour y tenir la conférence complète l’image d’un Liban, terre de tolérance et de pluralisme. Nous reproduisons ci-dessous des extraits de l’allocution du président du Conseil constitutionnel de France. «C’est en mai 1996, il y a plus de deux ans déjà, que j’ai pris l’initiative de réunir les délégués d’une dizaine de cours constitutionnelles ayant en partage l’usage du français. «Je tenais à opérer une synergie entre les activités déployées dans le domaine de la francophonie et les nouvelles fonctions qui m’étaient échues, de la volonté de François Mitterrand, lorsqu’il m’a nommé à la tête du Conseil constitutionnel, en février 1995. «Cette idée, personnelle, a depuis fait son chemin. «Tout d’abord, elle s’est trouvée confortée par la Déclaration qu’au Caire les ministres de la Justice des pays francophones ont adoptée en novembre 1995. L’Agence de la francophonie, et notamment, sa déléguée générale à la coopération juridique et judiciaire, ont tout naturellement et très activement soutenu cette démarche. «Ensuite, l’accueil même des cours appelées à contribuer à la rédaction des statuts en mai 1996, a été extrêmement positif. Les discussions ont été denses et je pense que les enjeux alors bien dessinés: sommes-nous ou non des cours juridictionnelles, contribuons-nous à établir ou à renforcer l’Etat de droit, devons-nous accueillir tout ou partie du contentieux constitutionnel? Ces thèmes vont, de façon récurrente, émailler nos travaux et nos rencontres. «Enfin en avril 1997, lors de notre assemblée générale, notre première conférence des chefs d’Institutions et notre premier congrès, nous avons transformé l’essai puisque trente-six cours avaient répondu à l’appel. «C’est la réunion d’aujourd’hui qui, cependant, confirme avec éclat la mobilisation des organes de contrôle de constitutionnalité autour de l’idée d’un réseau d’échanges, d’un lieu de communication et de solidarité. «En effet, nous sommes encore trente-six. Plusieurs nouvelles cours, invitées à titre d’observateurs, vont participer à nos travaux et souhaiter, je l’espère, devenir membres à part entière de notre association (...)». Notre nombre n’a donc pas faibli et je dirai même que notre motivation est encore plus grande puisque les cours ici présentes le sont sur leur propre budget (...)» «Je ne doute pas que nous aboutissions et qu’à l’instar du Conseil de l’Europe, dont l’expérience accumulée, notamment au sein de la Commission de Venise, nous est d’une grande aide, s’instaure entre nos membres, et malgré nos diversités, une réelle communauté fondée sur des intérêts professionnels communs et des valeurs partagées. A l’ordre du jour de nos travaux, figure enfin, la détermination du thème de notre prochain congrès qui se tiendra en juin 2000 au Gabon. Avant de vous laisser la parole, Monsieur le Président de la République, je tiens à dire combien il m’importe que cette réunion, qui témoigne de notre vitalité actuelle mais qui, aussi, nous propulse vers l’avenir géosatellitaire, se tienne au Liban, à Beyrouth. Vous savez combien sont anciens et intenses les liens d’amitié et de solidarité qui m’attachent à votre beau pays, et que j’ai eu à cœur de renforcer quand j’occupais d’autres fonctions dans mon pays. «Le choix du Liban pour la réunion de notre association de juges constitutionnels, l’année même où les maires, où les universitaires francophones ont également élu Beyrouth pour leur capitale 1998, complète l’image que votre pays veut donner dans la région, d’une administration modérée, d’un Etat de droit stabilisé, d’une terre de tolérance et de pluralisme, en bref une image conforme au génie libanais».
Dans le discours qu’il a prononcé, M. Roland Dumas a notamment souligné que le choix de Beyrouth pour y tenir la conférence complète l’image d’un Liban, terre de tolérance et de pluralisme. Nous reproduisons ci-dessous des extraits de l’allocution du président du Conseil constitutionnel de France. «C’est en mai 1996, il y a plus de deux ans déjà, que j’ai pris...