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Actualités - CHRONOLOGIE

La dure vie du chancelier dans le Freistoat Bayern

La Bavière mène la vie dure à Helmut Kohl: la CSU, son alliée à Bonn, préférerait ne pas trop le voir sur ses terres et quand elle l’invite, comme à Wuerzbourg, il lui faut affronter le temps de la réunion et sous la pluie une pancarte: «Fais comme Berti». Helmut Kohl, qui en a vu d’autres en 16 années de pouvoir et bien plus de campagne, semble ne guère se soucier de cette invitation à imiter son ami et sélectionneur de l’équipe nationale de football qui a démissionné deux jours plus tôt, pas plus que des invectives qui s’élèvent régulièrement de la foule. Ils sont plusieurs milliers et quelques trublions entassés autour du chef du gouvernement, quatre jours avant les élections régionales bavaroises de dimanche et deux semaines et demie avant les législatives fédérales. Au pied d’une estrade écrasée par l’exiguïté de la place et les baies gothiques de la chapelle Sainte-Marie, l’accueil très rustique fait à Helmut Kohl par la fanfare de Gaukoenigshofen ne laisse rien transparaître des répugnances prêtées à la CSU. La tribune porte les sigles rouge de la CSU, que préside Helmut Kohl, et bleu de la CSU, le parti-frère qui dirige la Bavière. Une ministre bavaroise et tête de liste locale, Barbara Stamm, souhaite à Helmut Kohl une «très cordiale bienvenue». Mais, affirme auparavant le député social-démocrate du cru Walter Kolbow, «ils (la CSU) n’aiment pas trop le recevoir, ils ont peur que leur nom soit associé à son bilan». «Il n’est pas indésirable», se défend le responsable local de la CSU, Joerg Noell, mais «la Bavière est une région acquise à la CSU» et a moins besoin de son soutien. «CSU = Kohl» Sept rendez-vous ont été pris pour le chancelier en tout et pour tout dans «l’Etat libre», dont deux après les régionales. L’entourage de son rival social-démocrate Gerhard Schroeder en avance une trentaine. Munich, la capitale, ne connaît pas Helmut Kohl, en affiches en tout cas. Aucune ne devait y être placardée avant les régionales alors que le visage de Gerhard Schroeder est partout. Theo Waigel, président de la CSU, présente le gros défaut d’être aussi le ministre des Finances d’Helmut Kohl. Il est à peine mieux loti que le chancelier. La CSU, qui défend dimanche sa majorité absolue au Parlement régional, s’en remet au chef de l’Exécutif local, Edmund Stoiber. Dans ses discours, ce dernier omet soigneusement de mentionner la participation de la CSU au gouvernement Kohl. La CSU a aussi tenu à dissocier les élections régionales des nationales, où sa réussite est traditionnellement moindre. Les sociaux-démocrates crient au «subterfuge»: «CSU = Kohl», proclame l’un de leurs placards. «Là où il y a CSU sur l’étiquette, il y a aussi un gros morceau de Kohl dedans», caricature de meeting en meeting leur chef de file, Renate Schmidt. L’intérêt de Helmut Kohl n’est d’ailleurs pas forcément de trop se montrer aux Bavarois. Le succès de la CSU le 13 pourrait donner le signal du sien le 27. (AFP)
La Bavière mène la vie dure à Helmut Kohl: la CSU, son alliée à Bonn, préférerait ne pas trop le voir sur ses terres et quand elle l’invite, comme à Wuerzbourg, il lui faut affronter le temps de la réunion et sous la pluie une pancarte: «Fais comme Berti». Helmut Kohl, qui en a vu d’autres en 16 années de pouvoir et bien plus de campagne, semble ne guère se soucier de...